Boscavo "Mère-Grand" Von Muscovit

Je ne reverrais plus avant longtemps les ruelles de Gilnéas... Ce soir je repense à ma cité natale, et le raclement de mes griffes sur les feuilles de ce livre me rappelle le frottement du bois dans mon atelier dans le quartier sud, la lueur de cette bougie les lumières du soleil se couchant derrière la brume du soir à l'ouest de Gilnéas.

Mon nom est Boscavo, ancien menuisier, exilé de Gilnéas, homme-loup ou worgen comme il disent ici, assassin au service de l' Exil sous le nom de "Mère-Grand", au service aussi de toute communauté me permettant d'assouvir ma soif de vengeance et de justice.
Ma condition d'homme-loup m'emplit d'un besoin insatiable de tuer et l'Exil m'a appris à me servir d'une lame et de la discrétion pour me battre. Quelle ironie que ces deux malédictions sur mon peuple aient développé une telle synergie en moi. La chute des reprouvés me semble parfois à portée de ma lame... pourtant, étant jeune et sans expérience, la route sera longue.

Cette route justement ma amené de mon royaume maudit au terres anciennes de Kalimdor, que les bénédictions viennent sur Tyrande et son peuple pour leur aide. Le voyage fût long mais c'est ensuite par le royaume de Hurlevent que mon chemin m'a mené. Si Gilnéas et Hurlevent étaient alliés bien avant la chute de Lordaeron c'est avec une certaine appréhension que j'ai redécouvert la capitale désormais de l'Alliance.

Cette nuit je referme mon livre et quittant ma chambre je me dirige vers vous Lieutenants du Talion, je viens vous offrir ma lame et mes services dans le cadre de votre organisation. La rumeur de votre nom erre comme un murmure de chat dans ma tête et ce depuis qu'un druide à Orneval un soir où la lueur de la lune lui inspirait des souvenirs m'a parlé de vous.

Pussiez vous accepter mon aide, et me soutenir dans mon but : pour venger Gilnéas, Fossoyeuse doit tomber, une cité pour une cité, oeuil pour oeuil, dent pour dent, telle est la loi du Talion.

La fumée dans la pièce s'était faite si dense par moment, qu'une Breanna livide avait manqué de défoncer la porte de la salle du conseil. La jeune femme occupant les lieux n'en semblait nullement incommodée. Les yeux pas même rougis, la voix toujours aussi claire. Se rendait-elle compte qu'elle finirait par ameuter le voisinage?

Pri rassura avec un sourire contrit l'intendante du mess et referma la porte à clé. Deux jours qu'elle passait son temps devant la cheminée, y jetant avec une régularité de métronome de petits objets. Minuscules chaussettes d'enfants, jouets, barrette, robe de fillette. Et puis sa main s'attarda sur une feuille qui n'aurait pas dû se trouver là.

Portant à ses yeux le papier, elle lut avec de plus en plus d'intérêt. Une lueur de joie dansant soudainement sur son visage, elle s'installa au secrétaire encombré.

Comté-du-Lac, 3ème jour du premier grand cycle de l'an 31.

Messire Von Muscovit,

C'est avec joie que je répond à votre missive. Si je ne me trompe nous avons un ami, ou du moins une connaissance commune. Je vous propose de nous entretenir au mess de notre compagnie. Nous pourrons ainsi discuter de vos motivations et répondre à vos questions.

Je me dois cependant de vous informer que notre compagnie respecte les lois d'Hurlevent, ainsi nous n'employons pas d'hors-la-loi, de personne recherchée pour des méfaits avérés et sous le coup d'un mandat d'arrêt. Je suis certaine que ce n'est nullement votre cas, et nous aurons le temps d'éclairer votre sens du mot "assassin".

Je vous invite à nous faire part de vos disponibilités pour un rendez-vous, ou de vous rendre à votre guise au mess, où les intendantes prendront votre message ou vous indiquerons si les officiers sont présents et disponibles.

Qu'Elune vous guide.

Pour le Talion,
Lieutenant Pri Nearemion.

Ce matin l'homme vêtu de son nouveau gilet de brocard blanc arpentait la rue du Canal pour rejoindre le mess. Le cœur battant par toute l'effervescence d'Hurlevent. Quelques enfants courraient pour rejoindre leur préceptrice, un homme à l'air grave parlait à un jeune scribe lui dictant des ordres à prendre pour faire fleurir leur affaire, et un gnome chevauchant un trotteur se dirigeait vers le palais royal. La journée commençait et il semblait à Boscavo que pour quelques heures tout le monde dans l'enceinte de la cité avait oublié les maux d'Azeroth.

Boscavo déposa les 2 lettres, sur l'une d'elle était simplement marqué "Pour Dame Pri"

Lieutenant,

Je prend avec joie votre proposition de vous rencontrer pour discuter de mes motivations. Aussi je vous contacterais très rapidement afin de convenir d'une date.
Je vois que le mot "Assassin" vous inquiète et je me doit de vous rassurer. Les récentes guerres m'ont appris à devoir verser le sang et pour l'artisan que j'étais ce fût un choc. Assassin me semblait être un mot assez fort pour signifier la difficulté que ce fut. Néanmoins je n'ai jamais eu à enfreindre les lois de Gilnéas ou depuis peu des terres de Darnassus. et je ne suis le sujet d'aucun mandat.

Dans l'attente de vous rencontrer veuillez trouver ci-joint une lettre venant du druide que j'ai rencontré en Orneval. Elle vous est personnellement destinée, peut être cet elfe savait que ce vous la première personne du Talion qui prendrais contact avec moi.

Vous souhaitant bonne lecture,
Cordialement

B. Von Moscuvit

La deuxième lettre était un morceau de papier jaunit et roulé, elle était "fermée" par 2 morceaux de lierre noué que semblaient avoir pris racine dans l'épaisseur du papier. Pri eu quelque mal afin de l'ouvrir sans déchirer le courrier...

Très chère Pri,

Le vent amène parfois quelques messagers qui sont de bonne augure. Voilà que cet homme en détresse qui a du te donner cette lettre recherche l'aide des Hommes en Hurlevent, j'ai tout de suite pensé à toi ! Il est pour moi l'occasion de te donner de mes nouvelles, la rivière du temps à charrié beaucoup de vie depuis que nous nous sommes vu la dernière fois.

J'ai été absent quelques temps de ce monde, ma douce et tendre est toujours à s'occuper d'enfants à Shattrath et c'est en Outreterre que j'ai vécu ces dernières lunes. Le joug d'Illidan a réduit mais beaucoup de chose reste à faire dans la cité de lumière. Nous nous sommes fait un petit "nid" non loin du village des Kurenai en bordure des pleines de Nagrand. Là la nature semble s'être apaisée et c'est avec quiétude que nous aimons regarder le coucher des lunes de Draenor le soir.

Mes séjours en outreterre sont bien trop court et je tiens toujours mon rôle de Druide en Orneval aussi entre mes passage à Shattrath je continue à travailler à la restauration de l'équilibre de nos forêts sacrées.

Comme tu le sais beaucoup de chose ont changé depuis peu. Le retour de Malfurion fût une bénédiction, la corruption de Fandral une tragédie. Mais c'est surtout le retour d'aile de mort qui ici aussi est l'objet de toutes nos préoccupations.
De plus la horde avance sur nos forêts, tu te souviens surement que les préoccupations politiques ne sont pas de mon goûts et c'est sans regret que je laisse à d'autre la guerre contre le orcs. La corruption des bien né, le retour du dragon noir et de son séide le seigneur Ragnaros sont de plus grand dangers pour nous tous ici en Kalimdor.

Pri, prend soin de toi, que la sagesse te guide, votre roi oublie trop vite la protection de son peuple pour aller "guerroyer" comme avant.

Equilibre sur toi
Ande'Thoras ethil

Ton ami
Telledan