Des fouilles entre le passé et l'avenir.
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Ingtar de Shinowaa
Nathanaël Tombetoile
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Des fouilles entre le passé et l'avenir.
La fin… Enfin la menace venait d’être levée.
Après plusieurs années de Tourmente, Charles Bessem alias Vénémion, Cynwid de la Discorde, Celui aux nombreux noms, n’était plus. Une terrible bataille avait eu lieu dans un endroit défiant l’espace et le temps, une place née de la terrible magie de l’alchimiste dément, au Cœur même du Conflit.
La compagnie du Talion était sortie vainqueur de ce combat tant redouté. Tous furent perdus au milieu de forces et d’énergies fantastiques, mais c’est en associant talents et connaissances qu’ils purent défaire leur Némesis.
Désormais un semblant de calme était revenu, mais l’heure ne pouvait être uniquement au repos, trop de questions se bousculaient et désormais, ils possédaient le laboratoire du Créateur.
Aussi longue que large, la crypte devenue laboratoire alchimique était éclairée par plusieurs lampes à huile de soleillette afin d’éviter les excès de fumée. La seule aération visuellement présente était l'entrée dont la porte était grande ouverte, des odeurs fortes mêlant trop de choses que pour êtres définissables obligeaient bien souvent les personnes présentes à sortir pour s'aérer, sans quoi la nausée les prenait.
Plusieurs longs établis sur lesquels trônaient plusieurs alambics, coffrets divers, éprouvettes et bocaux, étaient disposés contre les murs. Au dessus de ces derniers se trouvaient presque à chaque fois des étagères débordantes de composants variés, allant de plantes séchées aux petites cultures.
En son centre, le sol de dalles grises était recouvert d’un grand cercle de transmutation aux motifs incomplets pour les connaisseurs dans le domaine.
Il n’y avait aucun mobilier s’apparentant à la vie commune. Nul endroit où se reposer, aucun sanitaire et une absence totale de provisions.
Le plus grand défi des lieux était le grand nombre de feuillets éparpillés dans toute la pièce. Quelques réactifs et récipients, désormais brisés, ayant également chût suite au sortilège que le druide millénaire avait lancé en ces lieux.
Le rangement et le classement seraient donc prioritaires et ralentiraient la fouille complète des lieux.
Un corps expéditionnaire de la garde sous le commandement d’Ingtar de Shinowaa était arrivé avant que ne débutes les opérations, se déployant sur le territoire pour ensuite prendre les choses en mains.
[Hrp :] Entre le rangement, l’inspection de la garde, les affaires supplémentaires et surtout, ô grand surtout, du repos pour toutes les personnes présentes lors du combat, les choses prendront du temps. Je prends bien en compte vos mp et vous aviserai de la suite de vos recherches en temps et en heure.
Les lieux sont désormais sous le contrôle du corps expéditionnaire de la garde, je laisse le soin à Ingtar de décrire leurs activités, nombres, etc.
Suite à sa réponse, je vous invite à profiter de ce post pour y faire le RP approprié et y noter vos questions ouvertes vis-à-vis de vos propres recherches. Tout ce qui doit se faire sous la table se règlera par mp.[/Hrp]
Après plusieurs années de Tourmente, Charles Bessem alias Vénémion, Cynwid de la Discorde, Celui aux nombreux noms, n’était plus. Une terrible bataille avait eu lieu dans un endroit défiant l’espace et le temps, une place née de la terrible magie de l’alchimiste dément, au Cœur même du Conflit.
La compagnie du Talion était sortie vainqueur de ce combat tant redouté. Tous furent perdus au milieu de forces et d’énergies fantastiques, mais c’est en associant talents et connaissances qu’ils purent défaire leur Némesis.
Désormais un semblant de calme était revenu, mais l’heure ne pouvait être uniquement au repos, trop de questions se bousculaient et désormais, ils possédaient le laboratoire du Créateur.
Aussi longue que large, la crypte devenue laboratoire alchimique était éclairée par plusieurs lampes à huile de soleillette afin d’éviter les excès de fumée. La seule aération visuellement présente était l'entrée dont la porte était grande ouverte, des odeurs fortes mêlant trop de choses que pour êtres définissables obligeaient bien souvent les personnes présentes à sortir pour s'aérer, sans quoi la nausée les prenait.
Plusieurs longs établis sur lesquels trônaient plusieurs alambics, coffrets divers, éprouvettes et bocaux, étaient disposés contre les murs. Au dessus de ces derniers se trouvaient presque à chaque fois des étagères débordantes de composants variés, allant de plantes séchées aux petites cultures.
En son centre, le sol de dalles grises était recouvert d’un grand cercle de transmutation aux motifs incomplets pour les connaisseurs dans le domaine.
Il n’y avait aucun mobilier s’apparentant à la vie commune. Nul endroit où se reposer, aucun sanitaire et une absence totale de provisions.
Le plus grand défi des lieux était le grand nombre de feuillets éparpillés dans toute la pièce. Quelques réactifs et récipients, désormais brisés, ayant également chût suite au sortilège que le druide millénaire avait lancé en ces lieux.
Le rangement et le classement seraient donc prioritaires et ralentiraient la fouille complète des lieux.
Un corps expéditionnaire de la garde sous le commandement d’Ingtar de Shinowaa était arrivé avant que ne débutes les opérations, se déployant sur le territoire pour ensuite prendre les choses en mains.
[Hrp :] Entre le rangement, l’inspection de la garde, les affaires supplémentaires et surtout, ô grand surtout, du repos pour toutes les personnes présentes lors du combat, les choses prendront du temps. Je prends bien en compte vos mp et vous aviserai de la suite de vos recherches en temps et en heure.
Les lieux sont désormais sous le contrôle du corps expéditionnaire de la garde, je laisse le soin à Ingtar de décrire leurs activités, nombres, etc.
Suite à sa réponse, je vous invite à profiter de ce post pour y faire le RP approprié et y noter vos questions ouvertes vis-à-vis de vos propres recherches. Tout ce qui doit se faire sous la table se règlera par mp.[/Hrp]
Nathanaël Tombetoile- Lieutenant Logisticien
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Re: Des fouilles entre le passé et l'avenir.
Ingtar tenait fermement les rênes de son griffon. Bien que bon cavalier à cheval, il n'avait jamais apprécié le vol par griffon, encore moins les trajets balisés où tout contrôle de la bête était impossible. Mais même sur son propre destrier volant, comme ce soir, il n'était jamais pleinement en confiance. Ce qui avait peut-être à faire avec son parasitage récent, vu qu'il n'avait plus guère confiance en quoi que ce soit depuis lors...
Il survolait la barrière rocheuse séparant les Hinterlands des Maleterres, et approchait donc de sa destination. Faisant descendre doucement sa monture, il vint se poser dans les ruines de l'enclave écarlate, juste devant ls murailles de pierre sombre, à coté de sa tente de commandement. La jeune Capitaine l'attendait, au Garde à vous. Elle le regarda descendre de selle avec une pointe d'amusement non dissimulé. Son malaise devait être palpable... Il était temps de se reprendre. Ce fut à son tour d'être amusé devant le haussement de sourcil surpris de la jeune femme quand trois griffons vinrent se poser derrière lui, portant chacun un frère de la cathédrale recruté à la hâte. L'aumonier du Régiment, le père Silérias, était là lui aussi.
Relevant Jodhran du commandement pour les prochaines heures, Ingtar contempla le dispositif qu'il avait mis en place avant même que le combat soit terminé. Dix Gardes, en armure ou robes d'uniforme selon leur spécialités, étaient présent sur les lieux. Deux gardaient l'intérieur de la crypte à tout moment, les seuls qu'il ne voyait pas actuellement, mais qu'il pouvait entendre par communicateur; deux à l'entrée de la crypte sur la surface, qui contrôlaient les entrées et sorties, et deux qui patrouillaient sur le périmètre. A cex six s'ajoutaient quatre gardes volants en binômes pour surveiller les airs, et quatre Gardes qui se reposaient sous une tente aménagée à coté de la sienne, prêts à prendre leur quart. Et il fallait désormais compter sur les trois prêtres, chacun scrutant attentivement les personnes entrant et sortant du lieu de fouille.
Informés par le Commandant, ces derniers ne cherchaient qu'une chose: les signes d'un parasitage massif d'Ombre. Seuls les officiers du Talion n'avaient pas à se soumettre à ce scrutage. Les recrues, y compris leur ancien Commandant Nearemion, ainsi que leurs alliés, devaient rester pendant quelques minutes à chaque fois avec les prêtres.
Le dispositif était certes loin d'être infaillible, mais au moins il réduisait les risques, et ainsi, ils auraient de quoi réagir si le besoin s'en faisait sentir.
Il survolait la barrière rocheuse séparant les Hinterlands des Maleterres, et approchait donc de sa destination. Faisant descendre doucement sa monture, il vint se poser dans les ruines de l'enclave écarlate, juste devant ls murailles de pierre sombre, à coté de sa tente de commandement. La jeune Capitaine l'attendait, au Garde à vous. Elle le regarda descendre de selle avec une pointe d'amusement non dissimulé. Son malaise devait être palpable... Il était temps de se reprendre. Ce fut à son tour d'être amusé devant le haussement de sourcil surpris de la jeune femme quand trois griffons vinrent se poser derrière lui, portant chacun un frère de la cathédrale recruté à la hâte. L'aumonier du Régiment, le père Silérias, était là lui aussi.
Relevant Jodhran du commandement pour les prochaines heures, Ingtar contempla le dispositif qu'il avait mis en place avant même que le combat soit terminé. Dix Gardes, en armure ou robes d'uniforme selon leur spécialités, étaient présent sur les lieux. Deux gardaient l'intérieur de la crypte à tout moment, les seuls qu'il ne voyait pas actuellement, mais qu'il pouvait entendre par communicateur; deux à l'entrée de la crypte sur la surface, qui contrôlaient les entrées et sorties, et deux qui patrouillaient sur le périmètre. A cex six s'ajoutaient quatre gardes volants en binômes pour surveiller les airs, et quatre Gardes qui se reposaient sous une tente aménagée à coté de la sienne, prêts à prendre leur quart. Et il fallait désormais compter sur les trois prêtres, chacun scrutant attentivement les personnes entrant et sortant du lieu de fouille.
Informés par le Commandant, ces derniers ne cherchaient qu'une chose: les signes d'un parasitage massif d'Ombre. Seuls les officiers du Talion n'avaient pas à se soumettre à ce scrutage. Les recrues, y compris leur ancien Commandant Nearemion, ainsi que leurs alliés, devaient rester pendant quelques minutes à chaque fois avec les prêtres.
Le dispositif était certes loin d'être infaillible, mais au moins il réduisait les risques, et ainsi, ils auraient de quoi réagir si le besoin s'en faisait sentir.
Ingtar de Shinowaa- Allié(e)
- Messages : 3
Date d'inscription : 30/06/2010
Re: Des fouilles entre le passé et l'avenir.
Le Capitaine Kulwch Artorson - Non Dague. Ou bien Dague Artorson? Non, juste Dague, après tout c'est comme ça qu'il s'était lui-même nommé à son "éveil" - regardait fixement la crypte, comme à son habitude depuis quelques jours.
Quelques jours, et pourtant il avait toujours cette impression d'épuisement, de ressentir un poids sur ces épaules. Cette victoire lui semblait teinté par les questions laissées sans réponses, pour lui comme pour d'autres. En cela, il se découvrait. Il s'était étonné de se sentir inquiet et concerné par le sort du petit de Pri à la fin de la bataille, et depuis avait l'impression que quelque chose le liait désormais aux membres du Talion.
Il ne savait expliquer quoi, mais il sentait comme un fil invisible le relier aux autres qui avaient connu Kulwch. De plus, le Commandant Ingtar de Shinowa lui avait demandé de transmettre un message à Circé, et le contenu de ce message n'était pas des plus rassurants. Dague commençait à avoir l'impression que la fin de Bessem, ou Vénémion comme ils disaient, avait presque été trop facile.
Néanmoins, ce qui posait problème à Dague était que son revirement de côté l'avait amené à sacrifier des potentielles réponses quant à sa condition. Bessem lui avait dit savoir comment il avait été créé, et qu'il lui aurait expliqué en temps voulu. Dague allait devoir le découvrir par lui-même selon Tiriel Nearemion. C'est avec cette pensée qu'il trouverait peut-être des réponses qu'il avait entamé les fouilles aux côtés de certains membres du Talion peu de temps après que tout prit fin.
C'est au bout de quelques minutes qu'il avait dû se résoudre à reconnaître que par son inexpérience en magie et en alchimie, sa contribution aux fouilles était très limitée. Il ne savait pas quel objet il pouvait toucher parmi les établis et étals qui figuraient dans le laboratoire. Il se demandait encore aujourd'hui ce qu'il pouvait apporter à ces fouilles.
Et encore et toujours, il se tenait là, devant la Crypte, à quelques pas de son entrée. Les gardes le fixaient, un peu étonnés de voir depuis plusieurs jours l'ancien Major rétrogradé en capitaine se camper plusieurs minutes par jour devant eux sans broncher.
Sortant de sa torpeur, Dague avança tout en adressant un salut réglementaire aux deux gardes de la porte, puis descendit les marches en réaffirmant sa détermination. Il trouverait des réponses. Par forcément à ses propres questions, mais le moins qu'il pouvait faire était de mettre autant d'ardeur que les autres à chercher. Il le devait au Commandant. Après tout, il l'avait trompé. Il le devait au Talion. Après tout, ils étaient maintenant liés. Oui, il le devait.
Quelques jours, et pourtant il avait toujours cette impression d'épuisement, de ressentir un poids sur ces épaules. Cette victoire lui semblait teinté par les questions laissées sans réponses, pour lui comme pour d'autres. En cela, il se découvrait. Il s'était étonné de se sentir inquiet et concerné par le sort du petit de Pri à la fin de la bataille, et depuis avait l'impression que quelque chose le liait désormais aux membres du Talion.
Il ne savait expliquer quoi, mais il sentait comme un fil invisible le relier aux autres qui avaient connu Kulwch. De plus, le Commandant Ingtar de Shinowa lui avait demandé de transmettre un message à Circé, et le contenu de ce message n'était pas des plus rassurants. Dague commençait à avoir l'impression que la fin de Bessem, ou Vénémion comme ils disaient, avait presque été trop facile.
Néanmoins, ce qui posait problème à Dague était que son revirement de côté l'avait amené à sacrifier des potentielles réponses quant à sa condition. Bessem lui avait dit savoir comment il avait été créé, et qu'il lui aurait expliqué en temps voulu. Dague allait devoir le découvrir par lui-même selon Tiriel Nearemion. C'est avec cette pensée qu'il trouverait peut-être des réponses qu'il avait entamé les fouilles aux côtés de certains membres du Talion peu de temps après que tout prit fin.
C'est au bout de quelques minutes qu'il avait dû se résoudre à reconnaître que par son inexpérience en magie et en alchimie, sa contribution aux fouilles était très limitée. Il ne savait pas quel objet il pouvait toucher parmi les établis et étals qui figuraient dans le laboratoire. Il se demandait encore aujourd'hui ce qu'il pouvait apporter à ces fouilles.
Et encore et toujours, il se tenait là, devant la Crypte, à quelques pas de son entrée. Les gardes le fixaient, un peu étonnés de voir depuis plusieurs jours l'ancien Major rétrogradé en capitaine se camper plusieurs minutes par jour devant eux sans broncher.
Sortant de sa torpeur, Dague avança tout en adressant un salut réglementaire aux deux gardes de la porte, puis descendit les marches en réaffirmant sa détermination. Il trouverait des réponses. Par forcément à ses propres questions, mais le moins qu'il pouvait faire était de mettre autant d'ardeur que les autres à chercher. Il le devait au Commandant. Après tout, il l'avait trompé. Il le devait au Talion. Après tout, ils étaient maintenant liés. Oui, il le devait.
Kulwch Artorson- Recrue
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Age: 26
Classe visible: Guerrier
Re: Des fouilles entre le passé et l'avenir.
La jeune femme se tenait sur le sol aride des ruines, accroupie dans la poussière, sa main droite dégantée caressant le sol. Se relevant lentement, son regard croisa celui de Tiriel, les bras lourdement chargés au sortir de la crypte. Venus tout deux aux aurores, Pri n'avait pas daigné mettre un orteil dans l'antre de Bessem. Le visage de son époux portait les marques de cette fièvre qui l'habitait tout entier quand il était à ses travaux. Il pillait littéralement ce qui pouvait l'être. Un autre conflit viendrait prochainement, si d'aventure il parvenait réellement à inverser les transmutations de l'alchimiste dément.
Pour l'heure, relever les traces. Arcanique, ombreuse... Retrouver celle qui fut sa petite fille, sa première née, son enfant... Cette idée l'obsédait et ne lui laissait que peu de repos. Ramener Siobane, même si elle était morte le jour où elle était devenu un avatar de la maladie et du fléau. Et puis, il y avait déjà bien assez de monde pour fouiller le laboratoire. Pour rien au monde, elle ne souhaitait y retourner.
Pour l'heure, relever les traces. Arcanique, ombreuse... Retrouver celle qui fut sa petite fille, sa première née, son enfant... Cette idée l'obsédait et ne lui laissait que peu de repos. Ramener Siobane, même si elle était morte le jour où elle était devenu un avatar de la maladie et du fléau. Et puis, il y avait déjà bien assez de monde pour fouiller le laboratoire. Pour rien au monde, elle ne souhaitait y retourner.
Pri Duoren- Mercenaire
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Re: Des fouilles entre le passé et l'avenir.
Plus d'une semaine s'était écoulée avant qu'elle n'ose à nouveau fouler le sol des Maleterres.
Son regard fixe s'était rivé à l'ombre qui enténébrait l'escalier de la crypte, immobile, telle une statue gardienne des lieux, et presque aussi pâle. Elle était restée là un long moment avant, qu'enfin, timidement, son pied s'avance à la rencontre de la première marche. Son pas saccadé avait fini par la faire parvenir dans la salle dévastée par la fureur du druide. Les gardes d'Hurlevent qui s'étaient attelés aux recherches l'avait regardé un instant, la saluant poliment et avait repris leur tâche après avoir reçu, pour toutes réponses à leur salutation, un hochement de tête à la raideur dérangeante.
Circé avait sortit de sa sacoche son écritoire portatif et s'était mis à errer dans la pièce, portant par moment à son nez, un mouchoir dans lequel elle respirait profondément avant de reprendre sa tâche. Elle avait commencé par recopier avec soin le cercle de transmutation et avait fait un plan des lieux qu'elle annotait au fur et à mesure.
La jeune femme avait d'abord tenté d'identifier les solutions qu'avaient contenu les flacons brisés, prélevant des échantillons de chacun qu'elle enfermait dans des flacons pour empêcher la totale évaporation du peu encore récupérable grâce à la mauvaise aération dont bénéficiait la crypte, toujours saturée d'une froide humidité.
Elle avait ensuite répertorié les solutions qui se trouvaient encore entières, ainsi que leur emplacement.
Mais la tâche la plus ardue étaient le tri et le classement de tous les feuillets épars qui avait été retrouvé là, tâche à laquelle elle consacra le plus clair du temps qu'elle passa sur les lieux. Beaucoup des documents avaient déjà été sortis de la crypte et elle s'était fait indiqué le lieu où elle pourrait les trouver. Une partie du travail de tri avait déjà été fait et elle avait ainsi noter scrupuleusement les titres ou sujets dont traitait les documents, s'attardant sur ceux qu'elle avait jugé les plus intéressants.
Elle avait ensuite prêté main forte à la reconstitution des chapitres, lisant avec une concentration intense les pleins et déliés tracés de la main de sa némésis.
Les regards inquiets que certaines des personnes assignées à la même tâche qu'elle lui lançaient n' atteignait pas même sa conscience. A se demander si l'arrivée d'Aile-de-Mort lui-même aurait pu la distraire de sa tâche.
Elle passa quelques jours ainsi, de l'aube à bien après le crépuscule, sans s'interrompre une seule seconde, gribouillant parfois d'une plume hâtive quelques mots.
Quand les documents étaient parfois incomplet, elle jetait un regard hésitant vers le laboratoire et détournait bien vite les yeux. Elle se levait alors et les mains jointes dans le dos, arpentait l'herbe timide qui semblait vouloir à nouveau croitre en ce lieu. Elle se dirigeait alors vers les ruines de la ville un peu plus haut, là où elle avait indiqué à Pri que se trouvait son dernier né et se mettait à fouiller méthodiquement les différentes bâtisses, seule.
Au bout d'une semaine, ses visites s'espacèrent, devenant de plus en plus courte. Elle arrivait vers la tombée du jour, contrôlait rapidement l'avancée des recherches, parlant maintenant à ceux qu'elle avait si silencieusement côtoyés pendant quelques journées et parvenant même parfois à sourire. Visiblement, cela allait mieux...
Son regard fixe s'était rivé à l'ombre qui enténébrait l'escalier de la crypte, immobile, telle une statue gardienne des lieux, et presque aussi pâle. Elle était restée là un long moment avant, qu'enfin, timidement, son pied s'avance à la rencontre de la première marche. Son pas saccadé avait fini par la faire parvenir dans la salle dévastée par la fureur du druide. Les gardes d'Hurlevent qui s'étaient attelés aux recherches l'avait regardé un instant, la saluant poliment et avait repris leur tâche après avoir reçu, pour toutes réponses à leur salutation, un hochement de tête à la raideur dérangeante.
Circé avait sortit de sa sacoche son écritoire portatif et s'était mis à errer dans la pièce, portant par moment à son nez, un mouchoir dans lequel elle respirait profondément avant de reprendre sa tâche. Elle avait commencé par recopier avec soin le cercle de transmutation et avait fait un plan des lieux qu'elle annotait au fur et à mesure.
La jeune femme avait d'abord tenté d'identifier les solutions qu'avaient contenu les flacons brisés, prélevant des échantillons de chacun qu'elle enfermait dans des flacons pour empêcher la totale évaporation du peu encore récupérable grâce à la mauvaise aération dont bénéficiait la crypte, toujours saturée d'une froide humidité.
Elle avait ensuite répertorié les solutions qui se trouvaient encore entières, ainsi que leur emplacement.
Mais la tâche la plus ardue étaient le tri et le classement de tous les feuillets épars qui avait été retrouvé là, tâche à laquelle elle consacra le plus clair du temps qu'elle passa sur les lieux. Beaucoup des documents avaient déjà été sortis de la crypte et elle s'était fait indiqué le lieu où elle pourrait les trouver. Une partie du travail de tri avait déjà été fait et elle avait ainsi noter scrupuleusement les titres ou sujets dont traitait les documents, s'attardant sur ceux qu'elle avait jugé les plus intéressants.
Elle avait ensuite prêté main forte à la reconstitution des chapitres, lisant avec une concentration intense les pleins et déliés tracés de la main de sa némésis.
Les regards inquiets que certaines des personnes assignées à la même tâche qu'elle lui lançaient n' atteignait pas même sa conscience. A se demander si l'arrivée d'Aile-de-Mort lui-même aurait pu la distraire de sa tâche.
Elle passa quelques jours ainsi, de l'aube à bien après le crépuscule, sans s'interrompre une seule seconde, gribouillant parfois d'une plume hâtive quelques mots.
Quand les documents étaient parfois incomplet, elle jetait un regard hésitant vers le laboratoire et détournait bien vite les yeux. Elle se levait alors et les mains jointes dans le dos, arpentait l'herbe timide qui semblait vouloir à nouveau croitre en ce lieu. Elle se dirigeait alors vers les ruines de la ville un peu plus haut, là où elle avait indiqué à Pri que se trouvait son dernier né et se mettait à fouiller méthodiquement les différentes bâtisses, seule.
Au bout d'une semaine, ses visites s'espacèrent, devenant de plus en plus courte. Elle arrivait vers la tombée du jour, contrôlait rapidement l'avancée des recherches, parlant maintenant à ceux qu'elle avait si silencieusement côtoyés pendant quelques journées et parvenant même parfois à sourire. Visiblement, cela allait mieux...
Circé Arlann- Mercenaire
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Date d'inscription : 21/07/2009
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Age: 28 ans
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Re: Des fouilles entre le passé et l'avenir.
Le petit campement en contrebas fourmillait d’activité, les allées et venues des gardes, les membres du Talion qui presque tour à tour venaient glaner ce qu’ils pouvaient comme information dans la crypte qui avait hébergé Zuidacra et sa folie.
Cela faisait quelques jours à peine qu’ils étaient venu à bout de cet ennemi, enfin à bout… Lewen n’en était pas encore convaincue. Quelque chose qu’elle ne pouvait définir, tel un sombre pressentiment, lui laissait présager que cette histoire n’était pas encore terminée. Un frisson désagréable courut le long de son dos.
Il s’avance vers elle, un sourire dérangeant sur les lèvres visible même au travers de l’ombre qui l’entourait. La main de l’hybride vint se poser sur son ventre alors qu’il se penche à son oreille, elle déteste son contact, elle le hait, encore plus quand son souffle vient effleurer sa nuque alors qu’il lui murmure : Rassure toi, il n’est pas de moi… pas encore.
Elle chassa ce souvenir de sa mémoire, même si désormais il viendrait s’ajouter aux autres instants que l’hybride lui avait fait subir et qui hantait encore parfois ses cauchemars.
Les choses n’allaient pas être simple dans les mois à venir, elle le savait et l’appréhendait également, mais dans l’immédiat il y avait plus important à faire. Surveiller l’avancement des recherches, et surtout l’activité éventuelle des cynwid dans les parages.
Pour l’instant aucune des énergies qu’elle percevait, au travers de sa vision spectrale, n’indiquait une menace, mais cela pourrais toujours arriver.
Un mouvement furtif derrière elle la tira de son observation.
" Tu t’améliores… Il n’y a pas si longtemps je t’aurais repéré bien plus tôt."
" J’ai été bien entraîné, Shan’do."
Le Kaldoreï vint se placer à ses côtés, un rien plus grand qu’elle, de longs cheveux bleu nuit et les yeux voilés par un bandeau noir, son torse était nu laissant visibles les tatouages rituels que portaient les chasseurs de démons au combat.
"Cela fait longtemps que tu as cessé de m’appeler ainsi, Sildar."
"Cela faisait longtemps que tu ne m’avais plus assigné une mission, Lewen. "
"Et celle là ne vas pas forcément te plaire. "
" Laisse-moi deviner, rester ici, invisible, et surveiller les allées et venues de ces créatures d’ombres ? "
" Exact. "
" Bien. Cela sera fait. "
"J’attends ton rapport dans deux jours, là ou tu sais."
"Et que vas-tu faire pendant ce temps ? Je croyais que tu tenais à t’occuper de cette histoire personnellement."
"Oh… c’est toujours personnel. Mais, tu vas devoir surveiller mes arrières pour moi pendant un moment… disons…neuf mois."
"Neu…Quoi ? Non Lewen tu n’es tout de même pas… "
"Je crains que si… "
"Et que vas-tu faire ? "
Un long soupire passa les lèvres de la Kaldorei
"Faire en sorte que cet enfant naisse avec le plus de chance de ne pas être affecté par ma… seconde nature. "
"Tu l’aimes… Pour accepter de te sacrifier de cette façon pour lui offrir un enfant, tu dois l’aimer… "
"Oui. "
Sur cette simple affirmation elle se détourna de la scène franchissant les premiers pas qui la ramènerait vers l’endroit ou se reposait Silwyr, le drake du néant.
" Lewen… " Elle marqua une pause "Tu es mon Maître et mon amie, j’accomplirai cette mission et je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour t’aider. "
"Merci, Thero’shan. "
Ils échangèrent un bref sourire entendu et Lewen reprit son chemin, laissant Sildar à sa nouvelle mission, laissant, elle espérait, la sombre menace des cynwid et ses mauvais souvenirs, derrière elle.
Cela faisait quelques jours à peine qu’ils étaient venu à bout de cet ennemi, enfin à bout… Lewen n’en était pas encore convaincue. Quelque chose qu’elle ne pouvait définir, tel un sombre pressentiment, lui laissait présager que cette histoire n’était pas encore terminée. Un frisson désagréable courut le long de son dos.
Il s’avance vers elle, un sourire dérangeant sur les lèvres visible même au travers de l’ombre qui l’entourait. La main de l’hybride vint se poser sur son ventre alors qu’il se penche à son oreille, elle déteste son contact, elle le hait, encore plus quand son souffle vient effleurer sa nuque alors qu’il lui murmure : Rassure toi, il n’est pas de moi… pas encore.
Elle chassa ce souvenir de sa mémoire, même si désormais il viendrait s’ajouter aux autres instants que l’hybride lui avait fait subir et qui hantait encore parfois ses cauchemars.
Les choses n’allaient pas être simple dans les mois à venir, elle le savait et l’appréhendait également, mais dans l’immédiat il y avait plus important à faire. Surveiller l’avancement des recherches, et surtout l’activité éventuelle des cynwid dans les parages.
Pour l’instant aucune des énergies qu’elle percevait, au travers de sa vision spectrale, n’indiquait une menace, mais cela pourrais toujours arriver.
Un mouvement furtif derrière elle la tira de son observation.
" Tu t’améliores… Il n’y a pas si longtemps je t’aurais repéré bien plus tôt."
" J’ai été bien entraîné, Shan’do."
Le Kaldoreï vint se placer à ses côtés, un rien plus grand qu’elle, de longs cheveux bleu nuit et les yeux voilés par un bandeau noir, son torse était nu laissant visibles les tatouages rituels que portaient les chasseurs de démons au combat.
"Cela fait longtemps que tu as cessé de m’appeler ainsi, Sildar."
"Cela faisait longtemps que tu ne m’avais plus assigné une mission, Lewen. "
"Et celle là ne vas pas forcément te plaire. "
" Laisse-moi deviner, rester ici, invisible, et surveiller les allées et venues de ces créatures d’ombres ? "
" Exact. "
" Bien. Cela sera fait. "
"J’attends ton rapport dans deux jours, là ou tu sais."
"Et que vas-tu faire pendant ce temps ? Je croyais que tu tenais à t’occuper de cette histoire personnellement."
"Oh… c’est toujours personnel. Mais, tu vas devoir surveiller mes arrières pour moi pendant un moment… disons…neuf mois."
"Neu…Quoi ? Non Lewen tu n’es tout de même pas… "
"Je crains que si… "
"Et que vas-tu faire ? "
Un long soupire passa les lèvres de la Kaldorei
"Faire en sorte que cet enfant naisse avec le plus de chance de ne pas être affecté par ma… seconde nature. "
"Tu l’aimes… Pour accepter de te sacrifier de cette façon pour lui offrir un enfant, tu dois l’aimer… "
"Oui. "
Sur cette simple affirmation elle se détourna de la scène franchissant les premiers pas qui la ramènerait vers l’endroit ou se reposait Silwyr, le drake du néant.
" Lewen… " Elle marqua une pause "Tu es mon Maître et mon amie, j’accomplirai cette mission et je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour t’aider. "
"Merci, Thero’shan. "
Ils échangèrent un bref sourire entendu et Lewen reprit son chemin, laissant Sildar à sa nouvelle mission, laissant, elle espérait, la sombre menace des cynwid et ses mauvais souvenirs, derrière elle.
Lewen- Sergent Combattant
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Re: Des fouilles entre le passé et l'avenir.
Et les jours passèrent…
Devant l’entrée de la crypte se tenaient maintenant deux grandes tentes constituant une salle de rangement, une autre réservée à la lecture et à la restauration des écrits trouvés sur place.
A quelques mètres de là se dressait le campement des militaires dans lequel évoluaient quelques soldats profitant d’un instant de repos ou encore étant de corvée d’intendance. Ces derniers veillaient sur les lieux avec une efficacité propre aux meilleurs entraînements dispensés par les maîtres d’arme de Hurlevent. Apparemment, le commandant de Shinowaa n’avait pas lésiné sur la qualité.
Le Talion avait lui aussi dressé ses quartiers sous la forme d’une unique et grande tente réservée à ses membres de passage ou temporairement installés.
Après que les mages de la garde eurent longuement analysé les lieux sous la férule de leur aumônier, ils les déclarèrent sans danger immédiat et les fouilles purent commencer sur un conseil de prudence absolue.
Chacun sembla trouver sa place dans la petite vie qui s’organisait peu à peu dans ces lieux funestes.
Les livres et les feuillets furent évacués en priorité, tandis que les composants, réactifs et autres substances alchimiques durent subir des tests préliminaires avant d’être délicatement ôtés de leurs emplacements.
Depuis la fin de Vénémion, plus aucun Cynwid ne fût vu sur le site. Pas même Rougecroc ne revint sur les lieux de la bataille, contrairement à Ibräm, Circé ou même Nalia qui contribuèrent à l’excavation des secrets du laboratoire. Lewen aussi ne reparu pas, mais ce ne fût pas le cas de son compagnon. Le druide Crono resta un certain temps, aidant ou se promenant dans l’endroit ; Généralement engoncé dans un mutisme propre à la réflexion, deux gardes ne le lâchaient pas d’une semelle.
Mais après plusieurs jours, un accident se déclara.
Thomas Filnest, homme d’âge mûr à la carrure imposante et membre de l’armée depuis plus de vingt ans ne supporta pas d’être de faction au sein même de la crypte. Ses dires devinrent rapidement une brutale hystérie lorsqu’il raconta à ses collègues parfois apercevoir une ombre qui le regardait et qui le suivait, ne recevant comme réponse que rires et moqueries viriles.
Ce soir-là, il mit fin à ses jours à l’aide de la dague réglementaire dissimulée dans sa bottes gauche.
Tous avaient cessé leurs activités pour tenter de raisonner celui qui n’était plus que paranoïa. Le père Silérias usa de paroles réconfortantes et tâcha d’apaiser l’esprit affolé, plusieurs mages préparèrent même des sortilèges d’immobilisation, mais en vain.
Le bras du vétéran fût plus prompt, l’adrénaline l’emportant sur la réflexion.
C’est quelques jours après le départ de la dépouille du malheureux que les hautes instances décidèrent de renforcer la sécurité des fouilles. Non pas par des hommes de troupes de Hurlevent, mais par six paladins de la Croisade d’Argent.
Leur capitaine, un jeune chevalier de bonne stature au regard franc répondant au nom de Galech Dulius, s’était distingué lors des batailles du Norfendre. Contrairement aux habitudes, il ne prit pas la direction des opérations, mais renforça la sécurité, ainsi que la présence de la Lumière sur le site.
Maintenir la sûreté de l'endroit n’était pas une mince affaire. De nombreux morts-vivants sillonnaient encore les Maleterres et la Main de Tyr avait depuis peu troqué sa fanatique réputation contre celle d’un foyer d’infection de Non-Vie. A plusieurs reprises, les protecteurs des lieux devaient parcourir les alentours afin d’éliminer toutes menaces potentielles.
Cependant, les soldats purent compter sur une aide mystérieuse semblant chasser et traquer les membres du Fléau un peu trop téméraires et ce, sans jamais se montrer.
A première vue, il s’agissait là du laboratoire le mieux fournit que beaucoup ait pu voir. Il y avait de nombreux traités d’alchimie, dont les plus récents. Ils étaient tous parsemés de notes et d’encadrés.
Les composants étaient tous récupérables, bien que pour la plupart assez basiques dont de nombreux réactifs de transmutation. Plusieurs outils alchimiques faits sur mesure, semblant avoir été personnalisés pour la main de l’ancien maître des lieux, étaient entreposés sur les étagères d’une lourde armoire de chêne noir massif.
Actuellement, aucune découverte ne méritait le qualificatif d’intéressant, mais la retranscription des notes se poursuivaient et bientôt les meubles, comprenant de nombreux établis, coffres et étagères, pourront être déplacés en surface.
Devant l’entrée de la crypte se tenaient maintenant deux grandes tentes constituant une salle de rangement, une autre réservée à la lecture et à la restauration des écrits trouvés sur place.
A quelques mètres de là se dressait le campement des militaires dans lequel évoluaient quelques soldats profitant d’un instant de repos ou encore étant de corvée d’intendance. Ces derniers veillaient sur les lieux avec une efficacité propre aux meilleurs entraînements dispensés par les maîtres d’arme de Hurlevent. Apparemment, le commandant de Shinowaa n’avait pas lésiné sur la qualité.
Le Talion avait lui aussi dressé ses quartiers sous la forme d’une unique et grande tente réservée à ses membres de passage ou temporairement installés.
Après que les mages de la garde eurent longuement analysé les lieux sous la férule de leur aumônier, ils les déclarèrent sans danger immédiat et les fouilles purent commencer sur un conseil de prudence absolue.
Chacun sembla trouver sa place dans la petite vie qui s’organisait peu à peu dans ces lieux funestes.
Les livres et les feuillets furent évacués en priorité, tandis que les composants, réactifs et autres substances alchimiques durent subir des tests préliminaires avant d’être délicatement ôtés de leurs emplacements.
Depuis la fin de Vénémion, plus aucun Cynwid ne fût vu sur le site. Pas même Rougecroc ne revint sur les lieux de la bataille, contrairement à Ibräm, Circé ou même Nalia qui contribuèrent à l’excavation des secrets du laboratoire. Lewen aussi ne reparu pas, mais ce ne fût pas le cas de son compagnon. Le druide Crono resta un certain temps, aidant ou se promenant dans l’endroit ; Généralement engoncé dans un mutisme propre à la réflexion, deux gardes ne le lâchaient pas d’une semelle.
Mais après plusieurs jours, un accident se déclara.
Thomas Filnest, homme d’âge mûr à la carrure imposante et membre de l’armée depuis plus de vingt ans ne supporta pas d’être de faction au sein même de la crypte. Ses dires devinrent rapidement une brutale hystérie lorsqu’il raconta à ses collègues parfois apercevoir une ombre qui le regardait et qui le suivait, ne recevant comme réponse que rires et moqueries viriles.
Ce soir-là, il mit fin à ses jours à l’aide de la dague réglementaire dissimulée dans sa bottes gauche.
Tous avaient cessé leurs activités pour tenter de raisonner celui qui n’était plus que paranoïa. Le père Silérias usa de paroles réconfortantes et tâcha d’apaiser l’esprit affolé, plusieurs mages préparèrent même des sortilèges d’immobilisation, mais en vain.
Le bras du vétéran fût plus prompt, l’adrénaline l’emportant sur la réflexion.
C’est quelques jours après le départ de la dépouille du malheureux que les hautes instances décidèrent de renforcer la sécurité des fouilles. Non pas par des hommes de troupes de Hurlevent, mais par six paladins de la Croisade d’Argent.
Leur capitaine, un jeune chevalier de bonne stature au regard franc répondant au nom de Galech Dulius, s’était distingué lors des batailles du Norfendre. Contrairement aux habitudes, il ne prit pas la direction des opérations, mais renforça la sécurité, ainsi que la présence de la Lumière sur le site.
Maintenir la sûreté de l'endroit n’était pas une mince affaire. De nombreux morts-vivants sillonnaient encore les Maleterres et la Main de Tyr avait depuis peu troqué sa fanatique réputation contre celle d’un foyer d’infection de Non-Vie. A plusieurs reprises, les protecteurs des lieux devaient parcourir les alentours afin d’éliminer toutes menaces potentielles.
Cependant, les soldats purent compter sur une aide mystérieuse semblant chasser et traquer les membres du Fléau un peu trop téméraires et ce, sans jamais se montrer.
A première vue, il s’agissait là du laboratoire le mieux fournit que beaucoup ait pu voir. Il y avait de nombreux traités d’alchimie, dont les plus récents. Ils étaient tous parsemés de notes et d’encadrés.
Les composants étaient tous récupérables, bien que pour la plupart assez basiques dont de nombreux réactifs de transmutation. Plusieurs outils alchimiques faits sur mesure, semblant avoir été personnalisés pour la main de l’ancien maître des lieux, étaient entreposés sur les étagères d’une lourde armoire de chêne noir massif.
Actuellement, aucune découverte ne méritait le qualificatif d’intéressant, mais la retranscription des notes se poursuivaient et bientôt les meubles, comprenant de nombreux établis, coffres et étagères, pourront être déplacés en surface.
Nathanaël Tombetoile- Lieutenant Logisticien
- Messages : 317
Date d'inscription : 27/07/2009
Age : 39
Localisation : Liège (Belgique)
Feuille de personnage
Race: Gnome
Age: Agé
Classe visible: Marchand?
Re: Des fouilles entre le passé et l'avenir.
Et les Grands Cycles passèrent…
« Les Maleterres mettraient des décennies à reverdir si on l’y aidait. » Telles étaient les paroles de Rimblat Brise-terre, mais cette idée chargée d’espoir n’était plus pour les membres des Fouilles.
Après avoir subit près d’un Grand Cycle de pluies diluviennes, passant plus de temps à sauvegarder les lieux qu’à les explorer, ils avaient eu affaire aux coulées de boue mêlées à la pourriture de la région.
Plusieurs membres tombèrent malades et ne purent espérer être rapatrié, ni secouru à cause des inondations et des débris jonchant le village dévasté. Le tout était sans compter les morts-vivants qui ne seraient qu’à peine gênés par les intempéries ou encore les vents cinglants qui avaient bien failli faire disparaître le camp de base du Talion.
« Ce lieu est maudit ! Nous le sommes tous ! » Telles étaient les paroles de Wayne Von Thobard, jeune comte et paladin prometteur, avant d’être emmené dans les quartiers du père Silérias.
La série noire ne s’était pas interrompue avec la cessation des pluies. Un torrent de terre liquide s’était engouffré dans le laboratoire, ne gênant fort heureusement que le déplacement des meubles, mais occasionnant de nouveaux retards. Plusieurs fois par nuits, des banshees s’étaient mise à crier au loin dans un lugubre concert, plongeant les hommes et les femmes de garde dans une angoisse leur collant à la peau autant de jour que nuit.
« Cariosio ? « Ça » se déplace vers nous… » Le regard posé sur les marais qu’était devenu le site des fouilles, le sergent Walkin observait avec le seconde classe Cariosio une masse brunâtre à moitié ensevelie dans la boue avancer vers eux avec lenteur et détermination.
L’arrivée du sergent Amadrios de la compagnie du Talion fût un soulagement général. Au-delà du fait que sa grande force les aiderait au déblaiement, ils espéraient trouver dans l’habituel ton glacé de sa voix tout le calme auquel ils aspiraient.
Après quelques jours de repos, c’est aux premières lueurs du jour que le druide sortit de la cavité dans laquelle il avait élu domicile. Difficile d’accès pour une créature autre qu’un félin, il l’avait également choisie pour la vue générale qu’elle offrait sur le campement de l’Alliance et du Talion.
Contenir cette tempête fût éprouvant pour lui et ce qui l’attendait le serait encore plus…
Ayant délaissé temporairement ses responsabilités, Crono Natsuga passa le restant de la journée plongée dans une méditation ancestrale. La préparation comptait autant que l’application, tout devait être parfait ou il y perdrait plus que son corps.
Ce n’est que lorsque les derniers rayons du soleil caressèrent les pans de son refuge, qu’il entra dans une transe totale, s’échappant presque aussitôt, laissant derrière-lui son enveloppe charnelle afin de s’ouvrir à un monde composé de couches superposées, souvent inachevées. Le Rêve d’Émeraude.
Visualisant son environnement, il s’éleva lentement dans les airs stagnants avant de s’envoler vers la crypte, pénétrant sans mal dans le laboratoire sévèrement gardé. La pièce était presque vide.
Il restait deux établis et une massive garde-robe, mais en dehors de ça il semblait qu’ils avaient bien fait leur travail et que les dégâts naturels avaient été en majorité évacués. Les livres, alambics et étagères ôtés, entreposés et certainement classés.
Son attention fût attirée par la totale immobilité d’Amadrios fixant un mur avec concentration. Sur celui-ci avait été enlevé deux étagères, ainsi qu’une petite bibliothèque en bois d’ébène.
Suivant le regard du sergent du Talion, le druide poussa sa vision au-delà des choses, tâchant de percevoir ce que les apparences ne montraient pas et..
Crono aurait voulu pouvoir prévenir le sergent à mesure que ce dernier levait son poing vers les pierres murales.
Après avoir discrètement analysé l’endroit, le golem s’était arrêté devant une parcelle du mur Nord, le fixant intensément avant d’y balancer son poing droit dans un crochet destructeur. La pierre vola en éclat et le sol trembla alors que la paroi s’effondrait dans un lourd craquement, ainsi qu'un épais nuage de poussière viciée. Un homme sortit aussitôt avertir le campement, alors que les deux autres présents toussaient et tâchaient d’y voir plus clair.
De l’obscur passage ainsi révélé s’éleva soudainement un grondement sourd et guttural semblant se rapprocher à grande vitesse vers le sous-officier Tristegain qui se redressait à peine.
Bien que les torches avaient reprit le dessus sur la poussière, nul ne vit ce qui souleva le soldat dans de sinistres craquements et éclaboussures sanguines avant de le projeter aux pieds d’Amadrios.
La « chose » semblait racler le sol de puissantes griffes et ses grognements résonnaient de façon redoutable. Elle avait une nouvelle proie.
Toujours statique, c’est au dernier moment que le golem leva son bras devant lui. Était-ce un réflexe instinctif ou un calcul logique, à l’instar de l’apparence de l’assaillant, nul n’aurait pu le dire.
Mais il fût aussitôt lacéré par des crocs invisibles se plantant dans sa chair, provoquant ainsi de profondes entailles sanguinolentes.
L’homme fût comme sonné, inactif durant quelques secondes alors que la bête revenait déjà à la charge. Mais il en fût pour ses frais…
Saisissant le cadavre à ses pieds d’une main dont les runes s’activaient déjà, il abattit son poing dans le vide alors que les blessures de son bras se refermaient déjà. Le craquement sonore qui en résulta prouva qu’il avait touché sa cible, mais il ne s’arrêta pas là. Lâchant la dépouille ponctionnée, il fit décrire un large cercle avec un poing chargé d’énergie runique pour achever la créature en une gerbe d’éclaboussures organiques d’apparence semblable à celle des Cynwid.
Le calme revint sur les lieux, ainsi que six hommes d’arme dont deux paladins en première ligne. Tous se déployèrent, prenant position devant le nouveau passage, apportant avec eux d’avantage d’éclairage. Les deux hommes de Lumière s’avancèrent à l’unisson devant l’ouverture, leurs épais boucliers dressés devant eux.
Quelque chose sortit des ténèbres, et engloutit le premier homme, provoquant ainsi la stupéfaction chez chacun. A nouveau un mouvement et l’ombre d’un tentacule noirâtre vint enserrer le pied du second paladin, le faisant tomber lourdement, faisant grincer le métal à mesure qu’il le tirait vers l’Inconnu.
Amadrios s’avança d’un pas lourd pour porter assistance au malheureux, mais à cet instant apparu le disparu qui percuta à une vitesse folle le golem, le ralentissant à peine dans son avancée. Plusieurs soldats aidèrent le paladin et parvinrent à l’extraire à l’effroyable étreinte.
A nouveau le calme revint dans la pièce. Seules les respirations haletantes et les cliquetis du métal étaient audible jusqu’à ce qu’une première masse informe sortit de la brèche pour se planter dans le mur attenant à cette dernière. Semblable à des membres, plusieurs tentacules réitérèrent l’opération alors que les visages faisaient place à une profonde crainte.
Le Cynwid qui s’en extrait paraissait littéralement « bouillonner », sa masse goudronneuse laissait apparaître des petits éclats de bulles crevant la surface dans un léger bruit de friture.
Il restait en suspension dans le vide, comme chaque pensée à cet instant. Mais son apparente inactivité différait de l’intensité grandissante du bouillonnement.
Le paladin étendu au sol se releva vivement sur ses pieds, laissant tomber sa masse pour ensuite hurler de rage les bras tendu vers le plafond. Le second se plia en deux et hurla à son tour alors que les hommes l’aidant à se tenir debout reculaient d’un pas prudent.
Et ils les attaquèrent...
Le chaos s’installa aussitôt, faisant baigner le laboratoire dans le sang et les coups résonnant contre l’acier.
Bien vite les deux forcenés furent maîtrisés. Le premier est mort de ses blessures et le second se sera calmé au bout de deux jours, il ne se souvient de rien d’autre qu’une grande colère non-dirigée.
La créature d’Ombre organique avait disparu, profitant de la mêlée pour s’élancer vers la sortie, bousculant ainsi deux autres gardes postés devant les portes de la crypte. Réveillant les mêmes symptômes chez eux. Devenus fous de rage, ils attaquèrent également leurs compagnons d’arme. Mais cette fois, le père Silérias intervint et les maîtrisa avec l’aide des paladins restant.
D’aucun n’osa plus pénétrer dans les lieux. Après les évènements, l’accès fût temporairement interdit jusqu’à ce que les soldats soient relayés par une troupe fraîche. Les morts et plusieurs objets furent conduit vers l’Ouest dans la ville d’Âtreval durant l’attente et nombreux furent ceux présents lorsque le nouvel accès fût visité.
La pièce faisait près de huit mètres sur quatre, les murs étaient de même composition que ceux du laboratoire, mais offraient un étrange reflet vert à celui des torches. Le lieu était chargé d’une odeur de charogne mêlée à celles d’humeurs particulièrement dégoûtantes, et la vision qui s’offrit aux visiteurs les marqua profondément.
Il y avait de nombreuses cuves dans lesquelles flottaient en suspension ce qui semblaient êtres des bébés humains morts, déformés charnellement par d’horribles expériences.
Le premier avait une bouche à la dentition acérée à la place de l’œil droit, le second avait les doigts démesurément longs et munis de griffes crochues, le troisième avait le poitrail explosé et ses chairs pendaient à la manière de longs tentacules, le quatrième…
Tous avaient la marque des Alchimistes Bleus gravés dans la peau à l'encre noire.
Sur une table de dissection pourrissait la carcasse d’un chien soigneusement éventré et recouvert de fines couches de poudre mauve. Sur un mur, une étagère aussi longue que large semblaient contenir divers ingrédients et étaient classés par un ordre de prénoms particulier. On pouvait lire sur les étiquettes des noms tels que « Tiriel », « Lianna », « Priscilla » ou encore « Nalia ».
Échantillons de sang, de liquides, de chair, certains objets leurs ayant appartenu comme un miroir ou une broche en bois perdue il y a de ça plusieurs Grands Cycles.
Au fond se trouvaient d’étranges machines mêlant ingénierie et alchimie. Semblables à des couffins, ces trois objets métalliques gravés de diverses runes de transmutations étaient parsemés de tubes reliés à des alambics vides.
Beaucoup de matériel et d’outils présents sur l’établi portent la fameuse marque, ainsi que l'unique livre présent dans la pièce, dont chaque page est entièrement vierge.
« Les Maleterres mettraient des décennies à reverdir si on l’y aidait. » Telles étaient les paroles de Rimblat Brise-terre, mais cette idée chargée d’espoir n’était plus pour les membres des Fouilles.
Après avoir subit près d’un Grand Cycle de pluies diluviennes, passant plus de temps à sauvegarder les lieux qu’à les explorer, ils avaient eu affaire aux coulées de boue mêlées à la pourriture de la région.
Plusieurs membres tombèrent malades et ne purent espérer être rapatrié, ni secouru à cause des inondations et des débris jonchant le village dévasté. Le tout était sans compter les morts-vivants qui ne seraient qu’à peine gênés par les intempéries ou encore les vents cinglants qui avaient bien failli faire disparaître le camp de base du Talion.
« Ce lieu est maudit ! Nous le sommes tous ! » Telles étaient les paroles de Wayne Von Thobard, jeune comte et paladin prometteur, avant d’être emmené dans les quartiers du père Silérias.
La série noire ne s’était pas interrompue avec la cessation des pluies. Un torrent de terre liquide s’était engouffré dans le laboratoire, ne gênant fort heureusement que le déplacement des meubles, mais occasionnant de nouveaux retards. Plusieurs fois par nuits, des banshees s’étaient mise à crier au loin dans un lugubre concert, plongeant les hommes et les femmes de garde dans une angoisse leur collant à la peau autant de jour que nuit.
« Cariosio ? « Ça » se déplace vers nous… » Le regard posé sur les marais qu’était devenu le site des fouilles, le sergent Walkin observait avec le seconde classe Cariosio une masse brunâtre à moitié ensevelie dans la boue avancer vers eux avec lenteur et détermination.
L’arrivée du sergent Amadrios de la compagnie du Talion fût un soulagement général. Au-delà du fait que sa grande force les aiderait au déblaiement, ils espéraient trouver dans l’habituel ton glacé de sa voix tout le calme auquel ils aspiraient.
Après quelques jours de repos, c’est aux premières lueurs du jour que le druide sortit de la cavité dans laquelle il avait élu domicile. Difficile d’accès pour une créature autre qu’un félin, il l’avait également choisie pour la vue générale qu’elle offrait sur le campement de l’Alliance et du Talion.
Contenir cette tempête fût éprouvant pour lui et ce qui l’attendait le serait encore plus…
Ayant délaissé temporairement ses responsabilités, Crono Natsuga passa le restant de la journée plongée dans une méditation ancestrale. La préparation comptait autant que l’application, tout devait être parfait ou il y perdrait plus que son corps.
Ce n’est que lorsque les derniers rayons du soleil caressèrent les pans de son refuge, qu’il entra dans une transe totale, s’échappant presque aussitôt, laissant derrière-lui son enveloppe charnelle afin de s’ouvrir à un monde composé de couches superposées, souvent inachevées. Le Rêve d’Émeraude.
Visualisant son environnement, il s’éleva lentement dans les airs stagnants avant de s’envoler vers la crypte, pénétrant sans mal dans le laboratoire sévèrement gardé. La pièce était presque vide.
Il restait deux établis et une massive garde-robe, mais en dehors de ça il semblait qu’ils avaient bien fait leur travail et que les dégâts naturels avaient été en majorité évacués. Les livres, alambics et étagères ôtés, entreposés et certainement classés.
Son attention fût attirée par la totale immobilité d’Amadrios fixant un mur avec concentration. Sur celui-ci avait été enlevé deux étagères, ainsi qu’une petite bibliothèque en bois d’ébène.
Suivant le regard du sergent du Talion, le druide poussa sa vision au-delà des choses, tâchant de percevoir ce que les apparences ne montraient pas et..
Crono aurait voulu pouvoir prévenir le sergent à mesure que ce dernier levait son poing vers les pierres murales.
Après avoir discrètement analysé l’endroit, le golem s’était arrêté devant une parcelle du mur Nord, le fixant intensément avant d’y balancer son poing droit dans un crochet destructeur. La pierre vola en éclat et le sol trembla alors que la paroi s’effondrait dans un lourd craquement, ainsi qu'un épais nuage de poussière viciée. Un homme sortit aussitôt avertir le campement, alors que les deux autres présents toussaient et tâchaient d’y voir plus clair.
De l’obscur passage ainsi révélé s’éleva soudainement un grondement sourd et guttural semblant se rapprocher à grande vitesse vers le sous-officier Tristegain qui se redressait à peine.
Bien que les torches avaient reprit le dessus sur la poussière, nul ne vit ce qui souleva le soldat dans de sinistres craquements et éclaboussures sanguines avant de le projeter aux pieds d’Amadrios.
La « chose » semblait racler le sol de puissantes griffes et ses grognements résonnaient de façon redoutable. Elle avait une nouvelle proie.
Toujours statique, c’est au dernier moment que le golem leva son bras devant lui. Était-ce un réflexe instinctif ou un calcul logique, à l’instar de l’apparence de l’assaillant, nul n’aurait pu le dire.
Mais il fût aussitôt lacéré par des crocs invisibles se plantant dans sa chair, provoquant ainsi de profondes entailles sanguinolentes.
L’homme fût comme sonné, inactif durant quelques secondes alors que la bête revenait déjà à la charge. Mais il en fût pour ses frais…
Saisissant le cadavre à ses pieds d’une main dont les runes s’activaient déjà, il abattit son poing dans le vide alors que les blessures de son bras se refermaient déjà. Le craquement sonore qui en résulta prouva qu’il avait touché sa cible, mais il ne s’arrêta pas là. Lâchant la dépouille ponctionnée, il fit décrire un large cercle avec un poing chargé d’énergie runique pour achever la créature en une gerbe d’éclaboussures organiques d’apparence semblable à celle des Cynwid.
Le calme revint sur les lieux, ainsi que six hommes d’arme dont deux paladins en première ligne. Tous se déployèrent, prenant position devant le nouveau passage, apportant avec eux d’avantage d’éclairage. Les deux hommes de Lumière s’avancèrent à l’unisson devant l’ouverture, leurs épais boucliers dressés devant eux.
Quelque chose sortit des ténèbres, et engloutit le premier homme, provoquant ainsi la stupéfaction chez chacun. A nouveau un mouvement et l’ombre d’un tentacule noirâtre vint enserrer le pied du second paladin, le faisant tomber lourdement, faisant grincer le métal à mesure qu’il le tirait vers l’Inconnu.
Amadrios s’avança d’un pas lourd pour porter assistance au malheureux, mais à cet instant apparu le disparu qui percuta à une vitesse folle le golem, le ralentissant à peine dans son avancée. Plusieurs soldats aidèrent le paladin et parvinrent à l’extraire à l’effroyable étreinte.
A nouveau le calme revint dans la pièce. Seules les respirations haletantes et les cliquetis du métal étaient audible jusqu’à ce qu’une première masse informe sortit de la brèche pour se planter dans le mur attenant à cette dernière. Semblable à des membres, plusieurs tentacules réitérèrent l’opération alors que les visages faisaient place à une profonde crainte.
Le Cynwid qui s’en extrait paraissait littéralement « bouillonner », sa masse goudronneuse laissait apparaître des petits éclats de bulles crevant la surface dans un léger bruit de friture.
Il restait en suspension dans le vide, comme chaque pensée à cet instant. Mais son apparente inactivité différait de l’intensité grandissante du bouillonnement.
Le paladin étendu au sol se releva vivement sur ses pieds, laissant tomber sa masse pour ensuite hurler de rage les bras tendu vers le plafond. Le second se plia en deux et hurla à son tour alors que les hommes l’aidant à se tenir debout reculaient d’un pas prudent.
Et ils les attaquèrent...
Le chaos s’installa aussitôt, faisant baigner le laboratoire dans le sang et les coups résonnant contre l’acier.
Bien vite les deux forcenés furent maîtrisés. Le premier est mort de ses blessures et le second se sera calmé au bout de deux jours, il ne se souvient de rien d’autre qu’une grande colère non-dirigée.
La créature d’Ombre organique avait disparu, profitant de la mêlée pour s’élancer vers la sortie, bousculant ainsi deux autres gardes postés devant les portes de la crypte. Réveillant les mêmes symptômes chez eux. Devenus fous de rage, ils attaquèrent également leurs compagnons d’arme. Mais cette fois, le père Silérias intervint et les maîtrisa avec l’aide des paladins restant.
D’aucun n’osa plus pénétrer dans les lieux. Après les évènements, l’accès fût temporairement interdit jusqu’à ce que les soldats soient relayés par une troupe fraîche. Les morts et plusieurs objets furent conduit vers l’Ouest dans la ville d’Âtreval durant l’attente et nombreux furent ceux présents lorsque le nouvel accès fût visité.
La pièce faisait près de huit mètres sur quatre, les murs étaient de même composition que ceux du laboratoire, mais offraient un étrange reflet vert à celui des torches. Le lieu était chargé d’une odeur de charogne mêlée à celles d’humeurs particulièrement dégoûtantes, et la vision qui s’offrit aux visiteurs les marqua profondément.
Il y avait de nombreuses cuves dans lesquelles flottaient en suspension ce qui semblaient êtres des bébés humains morts, déformés charnellement par d’horribles expériences.
Le premier avait une bouche à la dentition acérée à la place de l’œil droit, le second avait les doigts démesurément longs et munis de griffes crochues, le troisième avait le poitrail explosé et ses chairs pendaient à la manière de longs tentacules, le quatrième…
Tous avaient la marque des Alchimistes Bleus gravés dans la peau à l'encre noire.
Sur une table de dissection pourrissait la carcasse d’un chien soigneusement éventré et recouvert de fines couches de poudre mauve. Sur un mur, une étagère aussi longue que large semblaient contenir divers ingrédients et étaient classés par un ordre de prénoms particulier. On pouvait lire sur les étiquettes des noms tels que « Tiriel », « Lianna », « Priscilla » ou encore « Nalia ».
Échantillons de sang, de liquides, de chair, certains objets leurs ayant appartenu comme un miroir ou une broche en bois perdue il y a de ça plusieurs Grands Cycles.
Au fond se trouvaient d’étranges machines mêlant ingénierie et alchimie. Semblables à des couffins, ces trois objets métalliques gravés de diverses runes de transmutations étaient parsemés de tubes reliés à des alambics vides.
Beaucoup de matériel et d’outils présents sur l’établi portent la fameuse marque, ainsi que l'unique livre présent dans la pièce, dont chaque page est entièrement vierge.
Nathanaël Tombetoile- Lieutenant Logisticien
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