[Tiriel] Voyage au pays de la mort et de la folie.
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[Tiriel] Voyage au pays de la mort et de la folie.
Rouges vomis. Carmins vides. Bruns maladifs. Tout autour, la mort et ses couleurs, la décrépitude et ses avatars. Les yeux teintés de rouge, les mâchoires serrées, lèvres retroussées, l'homme en armure et au tabard autrefois bleu observait les débris de maisons autour de lui, sans rien voir que la mort. Et cette voix, lointaine, qui l'appelait.
"Tiriel? Tiriel, écoute-moi..."
Tiriel n'écoutait pas, Tiriel n'était plus là.
***
Il voyageaient depuis quelques heures maintenant, à cheval. Elle était à coté de lui, sa compagne, et à chaque fois qu'il la regardait, un peu de son appréhension s'envolait.
"-Je suis content que tu sois venu Attina. Physiquement, ils ne peuvent plus nous faire grand chose, mais... Enfin...
-Je sais, ne t'en fais pas. J'ai dit que je venais, je t'accompagnerai jusqu'au bout."
Après l'avoir observée un instant en souriant, Tiriel se reconcentra sur la route. Ils arrivaient dans son pays, Lordaeron. Ou plutôt les Maleterres, comme elles étaient appelées maintenant. Bientôt, ils seraient en vue d'Andorhal, sa ville. Bientôt...
***
"-Corrompus... Tous!..."
Ces deux mots à peine échappés entre ses dents grinçantes, l'homme avait oublié qu'ils les avait prononcés. Son esprit embrouillé restait bloqué à un endroit, comme un mur invisible le retenant dans la folie. D'un geste brutal, il démembra la goule sur son passage, sans même y prêter la moindre attention.
"-Dans ma maison... Même ici!.. Toujours dans la Lumière pourtant... Ils ont dû flancher... Traîtres!
-Tiriel... Regarde-moi! Ils n'ont pas flanché, la Peste...
-Traîtres!"
L'homme écarta l'origine de la voix d'un revers de la main. La femme s'était mise sur son chemin, il devait purger l'endroit, elle ne l'en empêcherait pas.
***
La ville, enfin. Andorhal. La ville où il était né, la ville où sa famille avait vécu, la ville qu'il n'avait pas vu tomber, ayant fuit des années plus tôt à Comté-du-Nord. Il chassa ses sombres pensées d'un instant, puis tendit la main entre les chevaux vers Attina. Avançant ainsi, ils abordèrent la ville. Il serait bientôt temps de démonter, les premiers morts-vivants étaient visibles à l'œil nu.
[à suivre]
"Tiriel? Tiriel, écoute-moi..."
Tiriel n'écoutait pas, Tiriel n'était plus là.
***
Il voyageaient depuis quelques heures maintenant, à cheval. Elle était à coté de lui, sa compagne, et à chaque fois qu'il la regardait, un peu de son appréhension s'envolait.
"-Je suis content que tu sois venu Attina. Physiquement, ils ne peuvent plus nous faire grand chose, mais... Enfin...
-Je sais, ne t'en fais pas. J'ai dit que je venais, je t'accompagnerai jusqu'au bout."
Après l'avoir observée un instant en souriant, Tiriel se reconcentra sur la route. Ils arrivaient dans son pays, Lordaeron. Ou plutôt les Maleterres, comme elles étaient appelées maintenant. Bientôt, ils seraient en vue d'Andorhal, sa ville. Bientôt...
***
"-Corrompus... Tous!..."
Ces deux mots à peine échappés entre ses dents grinçantes, l'homme avait oublié qu'ils les avait prononcés. Son esprit embrouillé restait bloqué à un endroit, comme un mur invisible le retenant dans la folie. D'un geste brutal, il démembra la goule sur son passage, sans même y prêter la moindre attention.
"-Dans ma maison... Même ici!.. Toujours dans la Lumière pourtant... Ils ont dû flancher... Traîtres!
-Tiriel... Regarde-moi! Ils n'ont pas flanché, la Peste...
-Traîtres!"
L'homme écarta l'origine de la voix d'un revers de la main. La femme s'était mise sur son chemin, il devait purger l'endroit, elle ne l'en empêcherait pas.
***
La ville, enfin. Andorhal. La ville où il était né, la ville où sa famille avait vécu, la ville qu'il n'avait pas vu tomber, ayant fuit des années plus tôt à Comté-du-Nord. Il chassa ses sombres pensées d'un instant, puis tendit la main entre les chevaux vers Attina. Avançant ainsi, ils abordèrent la ville. Il serait bientôt temps de démonter, les premiers morts-vivants étaient visibles à l'œil nu.
[à suivre]
Tiriel- Capitaine
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Date d'inscription : 04/09/2009
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Re: [Tiriel] Voyage au pays de la mort et de la folie.
Faisant signe à Attina de démonter, Tiriel entreprit de renvoyer son destrier. Observant sa femme, Il ne put s'empêcher de se demander si il avait bien fait de l'emmener. La Flamme. Elle l'était tout entière. De la couleur de ses cheveux à l'aura flamboyante dégagée par toute son armure. Il ne voulait pas risquer de la souffler. Ce n'étaient pas les morts-vivants, le problème, c'était lui. Il était fracturé, il le savait, mais il redoutait ses propres actions dans ces moments là, vécus comme un cauchemard dont on ne veut pas se rappeler au réveil.
Qu'importe, il était trop tard, maintenant.
***
"Qui ose déranger Araj L'invocateur dans son domaine?"
Le cri fit à l'homme l'effet d'un coup de soufflet à la forge. Tout en lui brûlait, du sang bouillant au cœur ardent, de ses tripes malades à sa tête enfiévrée. Achevant d'éclater le crâne d'une goule d'un coup d'épée, il se rendit vaguement compte qu'il avançait inexorablement vers l'origine du cri et était sorti des ruines de la bâtisse. La jeune femme qui avait tenté de l'arrêter le suivait à présent, bien qu'il n'en eût conscience. Ils avançaient vers la place centrale.
Les morts-vivants de tous genres étaient concentrés là. entourant, protégeant une liche. Araj. L'homme abattait son arme de droite et de gauche, tel un explorateur dégageant sa voie dans la jungle. Le regard fixé sur la liche, le reste n'existait même pas.
"Traître."
Seul ce mot parvint à dépasser le seuil de sa bouche.
***
Le premier mort-vivant venait de retourner à la terre, par ses soins. Tiriel observa un instant les restes démembrés, ses intérieurs révulsés. Avait-il été un ami? Un proche? Ils étaient tous méconnaissables, impossible de le dire.
Ils avançaient en ville, Tiriel faisant bien attention à dégager le chemin pour Attina. Non pas qu'il ne la croyait pas capable de se défendre, mais il ne voulait pas qu'elle fût obligée de se servir de sa lame. Regardant aux alentours, Tiriel reconnu le quartier. Et là. Sa maison. Celle de ses parents. Il se sentait partir, petit à petit. Cette folie trop familière le gagnait à nouveau, il perdait toute raison. Il était venu pour l'éviter, pour se purger, et il sombrait tout de même. Sa conscience le quittait petit à petit, pendant que ses yeux se voilaient de rouge. Soigner, guérir n'était plus important. Se protéger non plus. Personne. Seule sa rage prennait de plus en plus de place.
"... C'était ici... Regarde ce que c'est devenu..."
La phrase quittait ses lèvres en même temps que sa raison. Un mort marchait dans les ruines de chez lui. Pas pour longtemps.
***
Il était de retour dans les ruines. La Liche était morte, mais son phylactère était introuvable. Il regardait tout autour de lui, les lèvres toujours retroussées, voyant à perte de vue la désolation et les morts.
"-Tiriel écoute-moi! Tu ne peux pas purger la ville à toi tout seul, la Liche reviendra, c'est sans fin! Viens, nous pouvons nous préparer, Arthas...
-Traitres! Je peux leur apporter la rédemption, je le ferais! Avec ou sans toi!
-Calme-toi! S'il-te-plait calme-toi. Tu ne peux pas...!"
Tiriel observait sa main, médusé. Poing fermé, cerclé de métal sombre, souillé des divers fluides des morts qu'il avait massacré, prêt à s'abattre sur Attina. Il s'était arrêté au dernier moment, sa mémoire affleurant sous la rage. Sa femme, sa nouvelle famille. Il avait voulu la tuer, l'écarter de son chemin, à cause de ses paroles sensées.
Se reculant, frappé de stupeur, Tiriel se laissa tomber au sol, toujours hagard.
"-...Lumière... Qu'allais-je faire?"
Réprimant un frisson, Attina s'avança vers lui.
"-... Tu ne l'as pas fait, c'est tout ce qui compte.
-Non... J'étais parti, encore... Il faut que cela cesse.
-Cela a déjà cessé, tu ne l'as pas fait, regarde toi.
-Je voulais juste... Je... Leur apporter le repos...
-Tu ne peux pas, pas tout seul, pas ici. Ça ne servirait à rien.
-..."
Détournant les yeux et la tête, Tiriel observa à nouveau son environnement, la maison de son enfance. Des restes de souvenirs étaient éparpillés ici et là. Un morceau de bois à la forme caractéristique, son jouet, un reste de tapis...
"-... Je ne les ai pas protégés. Je n'ai pas protégé ma famille.... Et j'ai manqué de la détruire à nouveau.
-Mais tu ne l'as pas fait, encore une fois. Reprends toi, tu n'y pouvais rien. Pas à l'époque, pas maintenant.
-... Je les protégerai tous. Tous ceux que je pourrai, à commencer par toi.
-Je sais, et tu le fais déjà."
Tiriel se releva doucement, serrant les dents, soudain conscience de ses blessures et de ses membres meurtris par les coups. Attina l'observait, inquiète. Il se dirigea lentement vers la porte,et la sortie de la ville. Elle le suivait, sa main dans la sienne, il ne se souvenait plus depuis quand. Mais il avait l'esprit clair à présent, il savait ce qu'il avait à faire.
"-Je réapprendrai si il le faut. Mais je vous protégerai."
Le silence d'Attina lui suffisait, il savait qu'elle souriait dans son dos. Hurlevent et ses devoirs l'attendaient. Il ne pouvait ni ne voulait plus s'y dérober.
Qu'importe, il était trop tard, maintenant.
***
"Qui ose déranger Araj L'invocateur dans son domaine?"
Le cri fit à l'homme l'effet d'un coup de soufflet à la forge. Tout en lui brûlait, du sang bouillant au cœur ardent, de ses tripes malades à sa tête enfiévrée. Achevant d'éclater le crâne d'une goule d'un coup d'épée, il se rendit vaguement compte qu'il avançait inexorablement vers l'origine du cri et était sorti des ruines de la bâtisse. La jeune femme qui avait tenté de l'arrêter le suivait à présent, bien qu'il n'en eût conscience. Ils avançaient vers la place centrale.
Les morts-vivants de tous genres étaient concentrés là. entourant, protégeant une liche. Araj. L'homme abattait son arme de droite et de gauche, tel un explorateur dégageant sa voie dans la jungle. Le regard fixé sur la liche, le reste n'existait même pas.
"Traître."
Seul ce mot parvint à dépasser le seuil de sa bouche.
***
Le premier mort-vivant venait de retourner à la terre, par ses soins. Tiriel observa un instant les restes démembrés, ses intérieurs révulsés. Avait-il été un ami? Un proche? Ils étaient tous méconnaissables, impossible de le dire.
Ils avançaient en ville, Tiriel faisant bien attention à dégager le chemin pour Attina. Non pas qu'il ne la croyait pas capable de se défendre, mais il ne voulait pas qu'elle fût obligée de se servir de sa lame. Regardant aux alentours, Tiriel reconnu le quartier. Et là. Sa maison. Celle de ses parents. Il se sentait partir, petit à petit. Cette folie trop familière le gagnait à nouveau, il perdait toute raison. Il était venu pour l'éviter, pour se purger, et il sombrait tout de même. Sa conscience le quittait petit à petit, pendant que ses yeux se voilaient de rouge. Soigner, guérir n'était plus important. Se protéger non plus. Personne. Seule sa rage prennait de plus en plus de place.
"... C'était ici... Regarde ce que c'est devenu..."
La phrase quittait ses lèvres en même temps que sa raison. Un mort marchait dans les ruines de chez lui. Pas pour longtemps.
***
Il était de retour dans les ruines. La Liche était morte, mais son phylactère était introuvable. Il regardait tout autour de lui, les lèvres toujours retroussées, voyant à perte de vue la désolation et les morts.
"-Tiriel écoute-moi! Tu ne peux pas purger la ville à toi tout seul, la Liche reviendra, c'est sans fin! Viens, nous pouvons nous préparer, Arthas...
-Traitres! Je peux leur apporter la rédemption, je le ferais! Avec ou sans toi!
-Calme-toi! S'il-te-plait calme-toi. Tu ne peux pas...!"
Tiriel observait sa main, médusé. Poing fermé, cerclé de métal sombre, souillé des divers fluides des morts qu'il avait massacré, prêt à s'abattre sur Attina. Il s'était arrêté au dernier moment, sa mémoire affleurant sous la rage. Sa femme, sa nouvelle famille. Il avait voulu la tuer, l'écarter de son chemin, à cause de ses paroles sensées.
Se reculant, frappé de stupeur, Tiriel se laissa tomber au sol, toujours hagard.
"-...Lumière... Qu'allais-je faire?"
Réprimant un frisson, Attina s'avança vers lui.
"-... Tu ne l'as pas fait, c'est tout ce qui compte.
-Non... J'étais parti, encore... Il faut que cela cesse.
-Cela a déjà cessé, tu ne l'as pas fait, regarde toi.
-Je voulais juste... Je... Leur apporter le repos...
-Tu ne peux pas, pas tout seul, pas ici. Ça ne servirait à rien.
-..."
Détournant les yeux et la tête, Tiriel observa à nouveau son environnement, la maison de son enfance. Des restes de souvenirs étaient éparpillés ici et là. Un morceau de bois à la forme caractéristique, son jouet, un reste de tapis...
"-... Je ne les ai pas protégés. Je n'ai pas protégé ma famille.... Et j'ai manqué de la détruire à nouveau.
-Mais tu ne l'as pas fait, encore une fois. Reprends toi, tu n'y pouvais rien. Pas à l'époque, pas maintenant.
-... Je les protégerai tous. Tous ceux que je pourrai, à commencer par toi.
-Je sais, et tu le fais déjà."
Tiriel se releva doucement, serrant les dents, soudain conscience de ses blessures et de ses membres meurtris par les coups. Attina l'observait, inquiète. Il se dirigea lentement vers la porte,et la sortie de la ville. Elle le suivait, sa main dans la sienne, il ne se souvenait plus depuis quand. Mais il avait l'esprit clair à présent, il savait ce qu'il avait à faire.
"-Je réapprendrai si il le faut. Mais je vous protégerai."
Le silence d'Attina lui suffisait, il savait qu'elle souriait dans son dos. Hurlevent et ses devoirs l'attendaient. Il ne pouvait ni ne voulait plus s'y dérober.
Tiriel- Capitaine
- Messages : 151
Date d'inscription : 04/09/2009
Age : 37
Feuille de personnage
Race: Humain
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