[La mort du Commandant Tiriel Nearemion] Rapport d'enquête

Pri Duoren Ven 16 Oct - 22:34

Rapport : Assassinat du Commandant de la Garde d'Hurlevent, second Régiment, Tiriel Nearemion

Tôt dans la matinée du quinzième jour du dixième grand cycle, une femme a alerté les résidents et clients de l'auberge de la Fierté du Lion, Comté de l'or, Elwynn, par ses cris. Un attroupement important s'est formé dans une des chambres de l'étage, saccagée.

Une femme hystérique a été retrouvée dans son lit, recouverte des pieds à la tête de sang. Les draps, et divers autres endroits de la pièces présentaient aux aussi d'abondantes traces de sang. Des signes de lutte visibles. La vitre donnant sur la forêt était brisée de l'intérieur. La garde a été appelée et s'est rapidement rendue sur les lieux.

Le Commandant Tiriel Nearemion, locataire de la chambre, n'a pas été retrouvé. Sa maitresse ne présentant aucune blessure, il est plus que probable que le sang répandu soit celui de la victime. La quantité de sang laisse envisager des blessures létales.

La dénommée Priscilla Nacacia Duoren, épouse et veuve du Comte Nikolai Uranov des Grisonnes, a été conduite en état de choc à la caserne d'Hurlevent. Ancien fantassin de l'armée régulière, actuellement mercenaire et "Lieutenant" de la compagnie para-militaire Le Talion. Trois enfants connus à sa charge. Domicile connu : mess de la compagnie le Talion, Comté-du-Lac, Carmines. Principale témoin et suspect, elle a été longuement interrogée par un détachement du conseil royal. Il lui a été fourni possibilité de se restaurer et se laver.

Le témoin affirme n'avoir aucun souvenir concernant la nuit. La dénommée "Pri" Duoren s'est couchée et endormie sans son compagnon, sensé la rejoindre plus tard. Elle s'est ensuite réveillée au matin pour se retrouver baignant dans le sang supposé de son compagnon. Son état et ses réponses l'écarte pour le moment de la liste des suspects. Le témoin a été relaché, libre et sans charge à son encontre, vers la seizième heure du quinzième jour. Ses effets personnels lui ont été intégralement restitué.

Des battues, fouilles, et enquête de voisinage ont été mises en place. A l'heure actuelle, aucun indices supplémentaires n'a pu être trouvé. Ni l'arme du crime, ni le corps de la victime. Il est impossible d'établir les circonstances de l'agression. L'unique témoin se tient à disposition pour tout renseignement complémentaire.

En l'absence de corps mais avec la certitude de la mort de la victime, un service commémoratif a été organisé en la cour de la caserne de la Garde, Hurlevent, le seizième jour du dixième grand cycle.

L'enquête suit actuellement son cours.

Hrp : ce sujet est interactif. Toute personne souhaitant intervenir est libre de poster à la suite. Ce scénario est ouvert à tous. La Garde est bien entendu invitée à participer ici.

Pri Duoren Sam 17 Oct - 13:26

Consternation aux funérailles!

Ce triste et funeste seizième jour du dixième grand cycle a vu se réunir, dans la douleur et la dignité, les proches et camarades de feu Commandant Tiriel Nearemion. Rassemblés en la cour de la caserne de la Garde d'Hurlevent, lors de la vingtième heure, deux discours commémoratifs ont été prononcé en éloges au défunt.

Le nouveau Commandant du second Régiment, Ingtar de Shinowa, a mené la petite cérémonie et accueilli quelques notables de notre bonne cité, notamment Dame Shaleendra, représentante pour lors de la Maison des Nobles. Celle-ci paraissait très affectée, connaissait-elle personnellement le Commandant Néaremion? Les fiers Gardes de notre cité, ont exprimés leur peine en la vibrante évocation de leur Major, Skaye Stardust. Discours qui n'a pas manqué de prélever son tribu de larmes aux proches et amis.

Pri Duoren a été invitée à prononcer quelques mots. En sa qualité de maitresse ou de Lieutenant d'une compagnie de mercenaires? Votre dévouée envoyée spéciale n'a pas manqué d'observer chez le Garde Ashuran une animosité non feinte contre l'Humaine. Difficilement calmée par un nouveau Commandant qui, dit-on a le plus grand mal à tenir ses troupes. Quelques envolées poétiques manquant cruellement de sincérité, le mercenaire a consterné les invités éplorés par une révélation fracassante. En effet, elle a achevé sa tirade par ces mots :

Malgré cela, je l'ai tué de mes propres mains.

Déjà témoin principale de l'assassinat de Tiriel Nearemion, et suspectée par votre servante de crime passionnel, elle n'a fait qu'avouer son crime. Surtout en prenant la fuite pour ponctuer ces paroles abjectes en un moment si inopportun. Quelques invités auraient vu la jeune femme porter les mains à son cou et écarquiller les yeux comme sous l'effet de la peur. Mise en scène? Machination? Possession? Folie? Les conjectures les plus folles courent ce matin en ville.

Nous ne savons pas pour l'heure si un avis de recherche et un ordre d'arrestation ont été diffusé. La fugitive est actuellement introuvable. Le Capitaine Arlann n'a pas pu être jointe pour donner son sentiment sur le comportement de sa subordonnée, et le Commandant Shinowa a poliment éconduit votre servante.

Gageons qu'une somme coquette soit promise pour la capture du mercenaire. On murmure que Dame Shaleendra était hors d'elle et prête à tout pour réparer l'affront et l'horreur du crime sordide commis sur son ami.

Envoyée spéciale Lisette de la Courbevoie.

**Circé Arlann** Sam 17 Oct - 19:00

Circé avait passé une nouvelle nuit effroyable... et dont elle était à nouveau la seule responsable. Cette faculté à se tourmenter elle-même la surprenait parfois au plus au point...
Trop de soucis, trop d'options, de choix à faire... un vrai sac de nœuds dans lequel elle ne parvenait pas à faire la part des choses, différencier le mieux du pire...
Elle quitta sa maison, verrouillant soigneusement la porte comme à son habitude et monta sur Opale après l'avoir toiletter et seller.

Au pas lent et chaloupé de sa monture, Circé se dirigeait vers les Carmines, Comté-du-Lac et finalement, le mess du Talion. Totalement indifférente à ce qui l'entourait, la mage se tenait la tête basse, toute à ses pensées, laissant son cheval suivre le trajet si bien connu.
Lorsque Opale s'arrêta devant la grande bâtisse, elle releva le regard avec surprise, tournant les yeux à droite et à gauche comme pour s'assurer qu'elle était bien arrivé.

Un soupir s'exhala de sa poitrine alors qu'elle mettait pied à terre en entrant, elle adressa un sourire aux soeurs Lerameau, leur adressant quelques mots cordiaux, faisant même un effort pour sourire. Les deux femmes ne semblèrent pas s'étonner plus que cela de l'état du capitaine... il y avait quelque temps déjà qu'elle trainait une mine épouvantable.

Dans la salle du conseil, les caisses de viande, maintenant avariée, empestaient, disposés autour d'une silhouette sombre vêtue d'une robe.
Circé contempla quelques instants l'homme qui semblait dormir, le front plissé. Lançant quelques sorts de plume légères, Circé souleva les trois caisses sans le moindre mal et entreprit de les descendre.
A nouveau, elle échangea quelques mots avec l'intendante du mess avant de remonter avec de nouvelles caisses qu'elle disposa comme les précédentes.
Elle se dirigea ensuite vers les fenêtres, les ouvrant en grand, laissant l'air frais et vif s'engouffrer dans cette pièce où ne régnait jusque là que les remugles pestilentiels de la mort.
La jeune femme resta là quelques instants, inspirant à plein poumons. Elle baissa la tête dans un mouvement presque résigné avant de se redresser de toute sa taille.
Elle se dirigea alors vers le bureau, où, se saisissant d'un vélin, elle se mit à y écrire les mots suivants :

Le 17ème jour du Xème grand cycle de l'an 29

Compagnons,

Dame Pri Nacacia Duoren s'est elle-même accusée du meurtre du commandant de la garde, Tiriel Nearemion, lors de la cérémonie de commémoration en la mémoire de la victime.
A ce titre, ayant elle-même avoué en publique avoir rompu l'article 1 du contrat du mercenaire, elle est suspendue de son grade de lieutenant et de son appartenance à la compagnie jusqu'à ce qu'une enquête ait fait toute la lumière sur cette affaire.
La dame est pour l'heure en fuite et aux dernières nouvelles, recherchée par la garde d'Hurlevent.

Pour le Talion,
Le capitaine,
Circé Arlann

Se relevant, elle referma les fenêtres et la porte de la salle à clé derrière elle, avant de descendre les marches avec légèreté, son pas faisant à peine craquer les marches de bois, et épingla la missive sur le panneau d'affichage.
Prenant un peu de distance, elle contempla le résultat quelques temps, ses sourcils froncés donnant à sa physionomie une dureté qui ne lui était pas habituelle...

Raimund Sam 17 Oct - 23:31

La nuit était immobile, sombre et froide, la faible lueur des étoiles et le fin quartier de lune ne rendait pas le trajet plus jovial. On était loin des soirs d'été où l'on prend plaisir à saisir la campagne quand celle-ci s'endort, l'automne était bien installé, le fond de l'air était froid, presque amer. Raimund marchait en silence sur la route qui reliait Conté-du-lac, la tête inclinée, engoncé dans son large manteau noir, une silhouette à faire peur. Il avait désormais pris l'habitude de passé au mess en pleine nuit, relever les nouvelles du panneau et éventuellement profiter des chambres de l'hôtellerie toute proche. Deux bonnes heures s'écoulèrent quand il atteignit enfin la façade du mess, tout était éteint, il se faufila à l'intérieur sans un bruit, le foyer mourant jetait une lumière orangée dans tout le hall ; il resta un long moment debout face au panneau et quand il eu pris connaissance de ce qui était affiché, sortit comme il était venu.

Pry avait donc disparue, ou peut-être était-elle devenue folle, cette histoire lui semblait complètement invraisemblable... Où s'était-elle enfui ? A Darnassus ? Peut-être... elle y va souvent, et ça remonte du temps ou l'on apercevait Leïn... Pourquoi tué Tiriel ? Tout ça n'était pas clair, voire absurde.

Il reprit la route dans l'autre sens, d'un pas vif et décidé, vers Conté-de-l'or. Il ne croisa personne en chemin, minuit était largement passé quand il arriva à l'auberge où ces tragiques évènements s'étaient déroulés. Après en avoir fait le tour il entreprit de grimper à la façade pour inspecter plus en détails la chambre en question, peut-être étaient-ils passés à côté de quelque chose...

Keen Dim 18 Oct - 2:54

Les choses avaient l'air de se tasser un peu au comté de l'Or et la plupart des curieux avaient quitté l'auberge de la Fierté du Lion depuis un moment. Ne restaient plus que quelques irréductibles et la clientèle habituelle, regroupée autour des tables près de la grande cheminée.
Bien. Ils ne seraient pas dérangés. Keen n'aimait pas partager Farley avec ses clients. Pas quand elle ne l'avait pas vu depuis si longtemps. Elle se débarrassa de son ample manteau, le posa sur le dossier d'une chaise en bois grossièrement taillée et lissa sa robe, toujours soucieuse de son apparence. Elle traversa tranquillement la grande salle principale et salua d'un sourire le tavernier quand elle passa près du comptoir.
Des bruits de vaisselle et le grésillement de la graisse brûlant sur les poêles atteignirent ses oreilles. L'heure du dîner était dépassée depuis longtemps, mais il arrivait toujours un aventurier ou deux dont l'estomac criait famine, et ce n'était pas le genre de la maison de refuser la pitance, surtout contre pièces sonnantes et trébuchantes.
Elle leva la main et toqua contre le montant de la porte des cuisines avant de jeter un œil à l'intérieur.

"Bonsoir," lança-t-elle. "Ley ?"

L'aubergiste, qui semblait occupé à rectifier une commande, se retourna et son visage soucieux s'éclaira d'un large sourire une fraction de seconde.

"Keen ! Je suis à toi tout de suite !" Il termina de débiter ses ordres au chef et retira promptement son tablier qu'il jeta négligemment dans un coin avant d'avancer vers la jeune femme pour l'embrasser.
Tandis qu'elle lui rendait son étreinte paternelle, elle put sentir la tension dans les muscles de l'aubergiste. Bon sang, cette situation devait lui coûter à lui aussi. Quelle histoire…

"Ley, aurais-tu un moment pour discuter un peu ?" demanda-t-elle avec douceur en lui tenant les mains.

"Bien sûr. Allons nous mettre à une petite table tranquille."

Elle le suivit jusqu'à un recoin de la salle principale où ils s'assirent à l'abri des oreilles indiscrètes et le dévisagea avec inquiétude.

"Comment vas-tu ?"
"Oh… Tu sais ce que c'est," répondit l'aubergiste en haussant les épaules et en la gratifiant d'un sourire qui se voulait rassurant. "Toute cette agitation n'est pas facile à gérer, mais on s'en sort. C'est pour cette pauvre fille que ça doit être atroce. C'est vrai, ce qu'on dit ? Elle s'est dénoncée ?"

Keen hésita, puis hocha la tête, la mine renfrognée.

"Je n'étais pas à la cérémonie, mais c'est ce que j'ai entendu, oui."
"Tu n'y crois pas ?"
"Je ne sais pas quoi croire," avoua-t-elle en croisant les bras sur la table où trônaient honteusement quelques miettes oubliées. "Mais je la connais un peu, et je doute qu'elle lui ait fait du mal sciemment."

Farley haussa un sourcil et remua la tête.

"Du mal, du mal… Elle l'a tué, quand même." Devant le silence de Keen, il reprit, incrédule. "Quoi ? Ca non plus tu ne le crois pas ?"
"On n'a pas retrouvé le corps, si ? Et puis tu sais que je ne suis pas du genre à perdre espoir aussi vite. Si c'était le cas, ça fait longtemps que je ne serais plus de ce monde."

Elle détourna le regard en fronçant les sourcils, pensive, et Farley ne put s'empêcher d'aller lui attraper une main, attirant à nouveau son attention.

"Ne parle pas comme ça. Je ne veux plus jamais t'entendre parler de ça. Tu m'entends ?"

Keen grimaça un sourire, consciente de ce qu'elle avait insinué sans le vouloir, et serra la main qui tenait la sienne.

"Excuse-moi. Tu sais… c-cette époque est révolue. Tout va bien." Elle appuya ses paroles d'une autre pression sur les gros doigts de l'aubergiste, qui sembla se détendre un peu. "Mais je m'inquiète pour Pri. J'ai déjà vu cette solitude et ce désespoir, cette culpabilité. J'ai déjà vu tout ça bien trop souvent dans le miroir. C'est une fugitive, mais je suis déterminée à l'aider. Tu comprends, Ley ?"
"Je comprends, ma belle. Tu étais déjà comme ça, haute comme trois pommes. Qu'est-ce que je peux faire pour toi ?"
"Eh bien… Me prévenir si tu entends quelque chose d'intéressant au sujet de cette affaire. Et puis, me laisser jeter un œil dans la chambre qu'ils occupaient tous les deux."

Farley soupira, puis baissa la tête, déjà vaincu.

"D'accord. Mais juste un moment, hein ? Je ne sais pas si la garde apprécierait."

Keen sourit avec gratitude et attendit que l'aubergiste sorte son trousseau de clés, trouve celle qui ouvrait la chambre en question, et la lui tende. Elle s'en saisit et le remercia, se leva de sa chaise puis se pencha en avant pour lui déposer un baiser sur la joue.

"Merci, Ley. Je ferai vite."

Elle quitta alors la table, jeta un œil aux clients attablés qui ne semblaient pas lui prêter attention, et emprunta la volée d'escaliers qui menait aux chambres. Elle avança vers la porte, une boule étrange et inexplicable dans l'estomac, et introduisit la clé dans la serrure qui s'ouvrit avec un léger cliquetis.
Elle ouvrit la porte en grand et surprit un mouvement dans l'ombre.

"Eh ! Vous !"

Raimund Lun 19 Oct - 1:28

La pièce était dans l'obscurité la plus totale, pas un mouvement, seul le bruit sourd de la cuisine se faisait encore vaguement entendre. L'air sentait encore le sang, une atmosphère viciée régnait dans toute la chambre. Raimund resta debout un long moment, le temps de s'habituer au noir de la pièce ; la faible lueur de la nuit lui permettait de discerner malgré tout le contour des meubles. Il fît le tour de la chambre, le verre brisé crissait imperceptiblement sous ses pieds par endroit mais le parquet resta silencieux, à son grand soulagement.

Le sol était jonché d'objets communs, un miroir brisé, des livres, des bougies cassées... ça ne faisait aucun doute, il y avait eu lutte. Mais avec qui ? La serrure était intacte. L'agresseur aurait pu se cacher avant l'arrivée des amants, mais à y bien regarder, la chambre n'offrait pas de réelle cachette pour un homme... Ou peut-être connaissait-il son agresseur ? Mais dans ce cas, Pry se serait rendu compte que Tiriel recevait quelqu'un dans sa chambre... Elle se serait forcément réveillé. Il faudrait demander à Pry si la porte était toujours fermée à son réveil pour en savoir plus de ce côté…à moins qu’il ait également disparu par la fenêtre.

Raimund continua son examen plus en détail, des traces de sang sur le sol et les murs, se retraçant mentalement d’où et comment les coups avaient pu ainsi barbouiller l’endroit : Tiriel avait du être surpris dans son sommeil, un premier coup porté alors qu’il était couché…se relevant, il avait du tenter de se dégager du lit, certainement pour protéger sa compagne…ensuite acculé contre le mur, il avait du casser le miroir en s’appuyant trop fortement dessus, ou était-ce du à un coup ?... Mais la fenêtre ? On l’y avait soit poussé au travers, soit il avait été contraint de fuir, mais le paladin n’était pas un lâche.

Si on admet l'hypothèse que Pry est derrière tout ça, comment elle aurait pris le dessus dans un combat contre le commandant et avoir assez de force pour lui faire traverser la fenêtre? Toute cette pagaille, la fenêtre cassée, comment personne n'a pu entendre ça ? De nombreuses incohérences dans cette affaires, trop peut-être.

Des rumeurs montaient de la place du village, Raimund revient jeter un regard à l'extérieur : des hommes s'affairaient à déballer les décorations pour la fête, cette fête qu'il avait toujours abhorré... Fausse alerte donc.
Plus inquiétant des bruits légers de pas retentissaient dans l'escalier, Raimund retint sa respiration, quelqu'un déverrouilla la porte...

"Eh ! Vous !"

Cette voix de femme, il la connaissait, c'était bien celle de Keen. Il se montra, elle fût soulagée de voir que ce n'était que lui.
Ils discutèrent un moment de cette affaire, il lui fît par de ses impressions et elle en fît de même. Keen était aussi venue voir si rien n'avait pu être oublié par la garde, un détails, un objet sous un meuble...

Ils quittèrent finalement la pièce après une demi-heure -la nuit était déjà largement entamée- avec autant d'incertitudes qu'à l'arrivée.

Ce n'était pas possible que le commandant disparaisse comme ça...

Anzor Dig-Sand Lun 19 Oct - 14:06

[Hrp : Ceci est un texte d'Orsoni Mireti, mais je n'ai pas l'accès pour le poster avec le bon compte, je m'en excuse. Considérez donc qu'il vient d'Orsoni.]

Le blizzard de la couronne était toujours aussi vorace lorsque Thony entra dans la petite pièce qui faisait office de laboratoire au gnome dans les entrailles du caveau des ombres. Le chevalier semblait avoir terriblement froid même pour un macabé, il s'avança machinalement vers le feu qu'Orsoni avait machinalement allumé dans un coin de la pièce. Alors que l'homme se défaisait de sa lourde cape, le gnome sorti machinalement sa pipe et commença à la bourrer. Après quelques minutes de silence, Orsoni alluma sa pipe.

" Alors quoi de neuf en Hurlevent mon petit ? " lança le gnome d'un ton faussement enjoué. " Une multitude de petite affaire croustillante pour sur, par ou dois je commencer ? " Le gnome se gratta la barbe tirant un bouffée sur sa pipe puante. " Que devient ce cher Zephyrnost ? " " Il n'a pas refait surface depuis votre dernière rencontre, mais c'est un nain très discret ça ne m'étonne pas que les potins soit inexistant à son sujet. " Orsoni sembla déçu, cela faisait longtemps qu'il n'avait pas magouillé comme au bon vieux temps avec son meilleur ennemi. Servir la lumière devenait immédiatement beaucoup plus intéressant au cotés du père. " Les petits binoclards de la lame basés à Hurlevent ont ils une idée pour alimenter notre petit joujou ? Le gnome se leva de son petit tabouret et alla s'assoir sur le structure de la bombe à mana. " Et bien pour l'instant, ils n'ont pas grand chose ... Rien ne semble assez puissant pour lancer la réaction " " Ils ont creusé au niveau des moteurs de l'Exodar ? " " Trop gros ... Ils se sont penchés sur les satellites tombés non loin au sud, mais déplacer les moteurs est logistiquement impossible et reproduire un moteur serait trop long, trop onéreux et surtout celui-ci serait beaucoup volumineux. " Le gnome tira une grande bouffée puante sur sa pipe d'un air irrité et sauta de la bombe pour marcher vers le laboratoire d'alchimie. " Ne me dis pas que cette brochette n'est pas capable d'avoir une idée au prix ou on les paye ? " Le regard de Thony donna sa réponse au gnome. " Putin de fils de chien ! Si je n'étais pas sous les ordres de la lame j'en aurais bien tué un ou deux pour donner du cœur au ventre à ces enfants de putin ! As tu eu le temps de vérifier les dire de notre charmante amie à propos du sceau des Vestals ? D'ailleurs comment se porte cette douce et charmante putin ? " Thony sembla s'illuminer, son patron avait mis le doigt sur quelque chose d'intéressant. " J'ai une bonne et une mauvaise nouvelle, je commence par la mauvaise. J'ai enquêté sur les Vestals outre le fait qu'il se considère comme un mélange entre Archimonde et la dame de vertu, ils ont une structure militaire terriblement efficace autour de leur sceau, celui-ci est intouchable et visiblement non transportable. Ce ne sont que des "on dit" mais le risque n'en vaut visiblement pas la chandelle. " Le gnome esquissa une sourire mauvais " Je taperai bien encore un peu sur Pri pour en être sur ... " " Ne vous inquiétez pas, je n'ai pas fini ! Nous allons pouvoir nous amuser une peu ! " Le gnome s'avança et posa sa pipe, Thony avait visiblement attiré son attention plus qu'a l'accoutumée. " La petite dame s'est accusé du meurtre d'un commandant de la garde d'Hurlevent " L'intérêt du gnome retomba aussi vite qu'il était monté. " Ah ... C'est tout ? A vrai dire je m'en branle, ils vont la juger et la pendre. " " Surement. Sauf que celle-ci est en fuite et j'ai ouïe dire qu'un récompense pesait sur sa tête ... " Orsoni en lâcha presque sa pipe. " Ahhh ! Intéressant ! Une personne en fuite a toujours besoin de l'aide de plus pourri qu'elle et je doute que la petite soit du genre escroc. Ou alors nous pouvons la traquer pour la prime ? Hmmm pas très intéressant je te l'accorde, il serait plus amusant de lui filer un coup de main. " Thony tira un sourire malsain. " ... Ou les deux ... " Le gnome se dirigea vers une petite table non loin du labo. " Les affaires reprennent Thony ... Trouve moi tous les fils de putin, les escrocs, les bandits ainsi que tous nos anciens bouffeurs de Shank ... Va leur dire que je veux des informations sur la petite dâme. Il a y a de l'or, des armes ou de la poudre à la clef pour celui qui me dira ou la trouver. Tu sais Thony, j'ai l'âme charitable ce soir, je lui rend service à cette petite. " Thony lança une plaisanterie " La dernière fois que vous étiez si enthousiaste c'était pour Manfroy... " Une tube à essai traversa la salle et s'écrasa contre le mur " NE ME PARLE DE CE PETIT FILS DE CHIEN ET BOUGE TON CUL ! DEHORS ! "

**Tiriel** Ven 23 Oct - 0:54

[Ceci est un extrait du journal personnel du Major Skaye Stardust de la Garde de Hurlevent (et très gentiment écrit par elle-même à ma demande ^^ )]

Hier soir, j'ai reçu des informations émanant du SI:7 selon lesquels un affreux jojo du nom de Orsoni Mireti voulait mettre la main sur l'autre cinglée pas foutu de tenir sa langue à l'enterrement de sa victime.

Parait il qu'il n'en ferait qu'une bouchée, pas que ça me gêne vraiment mais la justice, le roi tout ça...

Par dessus ça elle me balance que soit disant on aurait vu le couple louche du Solitaire Bleu à Darnassus. Ni une ni deux j'embarque les collègues et direction le grand arbre des grandes oreilles.

Et vlà t'y pas qu'au milieu de l'enquète la recrue nous pête un cable saute dans la flotte se pête à moitié la jambe me sors qu'elle entend des voix... Y'a pas que l'Exodar qu'y s'est crashé hein!

Je lui ai collé une semaine de latrines histoire de lui remettre la cervelle dans le bon sens.

De fil en aiguille je me retrouvé à un domicile visiblement utilisé il y a peu, je réquisitionne le drap, qui est taché de sang coagulé.

Retour à la case départ puis, je me rappelle que la charmante demoiselle du SI:7 m'a dit que le grand méchant comptait "tracer Pri arcaniquement". Bon ben y'a plus qu'à essayer de faire la même.

Coup de bol du fond des latrines, la Recrue se rappelle qu'elle a une cousine Mage plutôt balaise.

Elle étudie en profondeur les deux cheveux trouvés sur le drap, moyennant que j'annule le coup des latrines pour sa cousine, ce que j'ai fait.

Et la badabigboum après examen approfondi elle me dessine le portrait du type qu'elle vu. Seul problème, ce type là j'en mets mes cornes à rôtir, c'est le Commandant Nearemion. Le beau Tiriel, un type comme ça ça s'oublie pas.

Information capitale donc : mais qu'est-ce que je peux faire, me pointer la tronche enfarinée genre : oui bon ben j'ai un peu forcé la serrure d'une baraque chez les elfes pour trouver des indices que j'ai refilé à une civile magicienne qui a eu une jolie vision du Commandant Tiriel?

Je vais plutôt faire analyser et dater le sang par la démoniste ingénieure qui m'a recommandé, tant pis pour la politique de la maison sur les démonistes, on verra bien ce que ça donnera...

Et pis de toute façon, là on en est plus à ça près.

**Tiriel** Jeu 29 Oct - 7:21

[Ibräm: Un réveil dans les ombres.]

Le monde n'était que chaos. Les sons étaient chatoyants, les couleurs engourdies, le tout tourbillonnant autour de lui. Et la douleur. Lumière, cette douleur. Son corps en était rempli. A moins que... Non, c'était son âme, qui en était remplie. Pourquoi? Un fragment de souvenir. Elle l'avait attaqué. Pri. Pourquoi avait-elle cherché... Cherché à faire quoi? Le tuer? Non... Elle aurait pu, tout de suite, en un seul coup. Et de toute façon, ce n'était pas elle, il voulait y croire. Il devait y croire. Mais si c'était Lui...

Alors que la rage envahissait son esprit, la plus simple vérité le frappa. Il était en vie. Comment? Et d'abord, qui « il »? Tiriel. Tiriel Nearemion. La mémoire lui revenait rapidement, les souvenirs. Il tenta d'ouvrir les yeux. Quelques instants, la chaos constant se mua en lumière aveuglante. La douleur semblait se concentrer dans ses yeux, avant de refluer alors qu'ils s'habituaient à l'endroit dans lequel il se trouvait. Une masure. Partiellement en ruine. Et pourtant, habitée. Il tenta de tourner la tête, avant de renoncer, la douleur lui vrillant les temps une nouvelles fois. Il en avait aperçu assez. Des meubles, disposés de ci de là. Entretenus, malgré l'ambiante apparence de ruine. Un feu dans l'âtre. Et un homme, en train d'écrire à une table.

Il avait dû grogner de douleur, car l'homme se tourna vers lui et s'approcha de l'endroit où il était allongé, à même le sol. L'homme était d'un âge avancé, les cheveux grisonnants. Il avait l'air sympathique, compatissant. On aurait presque dit un grand-père s'occupant de son petit-fils. Il s'approcha, parlant doucement. Mais Tiriel ne comprenait rien. Les sons étaient confus. Ses oreilles semblaient refuser de fonctionner, ou bien était-ce sa tête toute entière... Peu à peu, les mots prenaient forme.

- … prendra du temps. Vous avez perdu beaucoup.... Arrangé, mais la fatigue reste...

Tiriel essayait d'arranger le tout dans sa tête. Il avait perdu beaucoup... De sang? Oui, il se sentait faible, comme un nouveau né. Mais ses forces revenaient de façon assez rapide. Arrangé? Oui, il avait dû le soigner, sa force physique ne reviendrait pas aussi vite sinon. Mais ses membres étaient certes fatigués.

- … Toujours ouvertes, n'en faites pas trop où elles se rouvriront.

Tiriel abandonna sa tentative pour se relever en voyant le sang gouter d'un peu partout sur son torse. Et dans ses yeux. Portant la main par réflexe à ceux-ci, il remonta les goutes jusqu'à la racine de ses cheveux. Une myriade de coupures. Un des derniers fragments de mémoire lui revint. La fenêtre. Soupirant, il rebaissa la main.

- Oui, vous ne vous êtes pas raté, vous auriez-dû protéger votre visage...
- … ourquoi .. sauvé?
- Eh bien, je ne pouvais pas vous laisser mourir sur place. Reposez-vous. Vous aurez besoin de vos forces.

L'homme se releva, se dirigeant vers la porte.

- … Qu.. tre .. om.

Le gargouillement venait à nouveau de Tiriel.

- Mon nom, c'est ce que vous voulez savoir?
- Hmoui.
- … Czar. Mais ne prenez pas la peine de le retenir, messire Nearemion. Je n'ai fait que mon travail. En fait de grâce, évitez d'en parler, j'essaye de le faire humblement, sans publicité... Au passage, on a annoncé votre mort en ville, bien qu'on ne sache pas qui vous a "tué"... Reposez-vous, vous pourrez m'expliquer plus tard.

L'homme était parti. Pourquoi l'avait-il sauvé? Il savait visiblement qui il avait sauvé. Mais pourquoi ces secrets? Et... Qu'allait-il faire? Il était donc censé être mort officiellement, un remplaçant surement déjà nommé. Il pourrait reprendre son poste, mais il devrait annoncer ce qu'il s'était passé. Cela compromettrait toute l'opération du Talion, en plus de causer de sérieux problèmes à Pri. Mais elle le croyait sans doute aussi mort.

Rageant intérieurement, les larmes de frustration mêlée de colère et de tristesse venant perler au coin de ses yeux, Tiriel se redressa, plus facilement. Avisant des bandages, il s'enroula copieusement le torse, puis après une légère hésitation entreprit la même chose avec sa tête, masquant ses plaies autant que son visage. Il devait veiller sur elle. Il avait une opportunité. Il avait failli. Il avait fait trop d'erreurs. Il avait trop transigé. Mais il ne pouvait pas l'abandonner. Elle allait se sentir responsable. Il était resté trop longtemps sans payer le prix de ses erreurs. Les fragments de sa mémoire d'avant cette nuit lui étaient tous revenus, et son âme était à présent en proie à une tourmente bien pire que tout ce que Néliogre avait pu lui infliger. Il réalisait avec une horreur pleine ce qu'il avait fait lors de ses "absences", lorsqu'il perdait le contrôle sur son être, et les visages implorants de ses victimes dansaient dans son crâne.

Finissant de fixer tant bien que mal les bandages, Tiriel avisa une cape posée sur un meuble bas et la passa difficilement autour de ses épaules encore engourdies. Sa volonté le faisait à présent avancer. Il devait rester, et veiller dans l'ombre. Peut-etre même qu'il pourrait revenir vers elle un jour et se déclarer, mais en attendant il devait rester mort. Tiriel Nearemion devait rester mort. Il devait être quelqu'un d'autre, il devait se repentir.

- ...En avant, Ibram. Tu dois chercher la rédemption.

Prenant la plume laissée sur le bureau par Czar, il laissa une note de remerciement, expliquant son besoin de partir, puis s'engouffra hors de la bâtisse, dans la forêt qu'il savait être d'Elwynn. Il avait fort à faire, à commencer par trouver une armure le masquant suffisamment.

**Tiriel** Jeu 29 Oct - 20:32

Au matin, dans Hurlevent, des affiches sont placardées un peu partout.

Nouvel avis de recherche:

Dans l'affaire récente de la mort du Commandant Nearemion, de nouveaux éléments se sont présentés à nous.

D'après les preuves trouvés, et suivant une lettre de revendication anonyme, dame Priscilla Nacacia Duoren a été innocentée et lavée de tout soupçon, ayant subit un contrôle mental. Elle réintègre pleinement la vie de citoyenne.

La personne ayant fait le dit contrôle est à présent recherchée pour meurtre et acte de trahison.

toute personne possédant des informations à ce sujet est prié de venir nous en faire part au Centre de Commandement, 1 Place d'Armes, Vieille-Ville, Hurlevent.

Pour le Roi et l'Etat-Major,
Commandant Ingtar de Shinowa

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Extrait de la Gazette d'Hurlevent

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